Y a-t-il des «scabs» au Journal de Québec?
23 août 2007
(SCFP et MMQ) À compter de 9h30 jeudi (23
août), la Commission des relations du travail du Québec (CRT)
entend la plainte déposée par le Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP-FTQ). Cette plainte vise l’utilisation de briseurs
de grève au Journal de
Québec. Au Québec, le Code
du travail interdit formellement le recours aux briseurs de
grève. Quoique, dans ce cas-ci, le mot «scab» serait plus approprié, car il
sagit dabord et avant tout dun lock-out décrété par lemployeur.
Au Québec, les dispositions du Code du travail empêchent un employeur
«dutiliser les services dune
personne pour remplir les fonctions dun salarié faisant partie de
lunité de négociation en grève ou en lock-out lorsque cette
personne a été embauchée entre le jour où la phase des négociations
commence et la fin de la grève ou du lock-out» (article
109,1 du Code du travail).
Le Journal de
Québec emploierait au moins six travailleurs illégaux
Dans leur requête, les syndicats de lImprimerie, des Bureaux et de
la Rédaction soutiennent que le Journal de Québec emploie au moins six
travailleurs illégaux. Parmi eux se retrouvent deux cadres de
ladministration, soit M. Jacques Trudel, directeur des ventes
locales et régionales, et Mme Dominique Turcotte, directrice
adjointe de la promotion, deux commissionnaires, MM. Patrick Daigle
et David Gaudreau, de même que M. Sylvain Roy, qui travaillerait à
la photolithographie, et finalement, M. Mathieu Roy, qui signe des
chroniques dans la section sportive du Journal de Québec.
Déclenché le 22 avril, le conflit de travail au Journal de Québec dure maintenant
depuis plus de quatre mois.
Depuis le début du conflit, le Journal de Québec continue de publier,
soutenu notamment par ses cadres. Ça sent lessoufflement. Le
Journal de Québec nest
cependant plus que lombre de lui-même. Depuis quatre mois, les
erreurs se sont multipliées et les nouvelles locales se font de
plus en plus rares. Il est réalisé en bonne partie à lextérieur de
Québec: Mirabel pour limpression, Kanata pour les petites annonces
et même Toronto pour des éléments de son montage.
La CRT a prévu deux journées dauditions. On peut donc croire que
les représentations des parties se poursuivront demain
vendredi.