Vote sur la loi anti-briseurs de grève le 21 mars
6 mars 2007
Les députés fédéraux voteront le 21 mars, en
troisième lecture, sur le projet de loi C-257 qui rendrait illégal
que les employeurs engagent du personnel de remplacement pendant
que leurs employés ou employées sont en lock-out ou en grève. Selon
le Congrès du travail du Canada (CTC), les récents articles parus
dans les médias annonçant la défaite de ce projet de loi sont tout
à fait prématurés.
«Nous nous attendons encore à ce que ce soit un vote libre. Nous
croyons encore que la majorité des députées et députés votera oui à
ce projet de loi parce quils écouteront leur coeur», a déclaré
Ken Georgetti, président du CTC.
Les récents soubresauts dans le médias reflètent lintense campagne
de peur menée par les milieux daffaires. Cette campagne porte sur
le maintien des «services essentiels» pendant les conflits de
travail. Les services essentiels sont déjà protégés par tant le
Code canadien du travail que dautres lois qui portent
expressément sur les services publics fédéraux. Ladoption du
projet de loi C-257 ne réduira nullement ces protections. Ces
protections sont enchâssées à larticle 87.4 du Code canadien du
travail. Elles sont en vigueur et elles le resteront.
Les parties doivent se mettre daccord sur le
maintien des services essentiels avec lapprobation du Conseil
canadien des relations industrielles (CCRI), avant tout arrêt de
travail. Dans ses décisions, le CCRI a confirmé sept fois au cours
des six dernières années que larticle 87.4 est une mesure de
maintien des services essentiels.
Pendant son examen du projet de loi C-257, le Comité permanent des
ressources humaines, du développement social et de la condition des
personnes handicapées (HUMA) a entendu de nombreux témoins: 13
représentant des syndicats, 32 représentant des employeurs et
différents experts techniques. Ce qui ressort de laudience, ce
sont les nombreux arguments irrationnels que les milieux daffaires
avancent pour confondre et faire peur aux députées et députés.
«Nous ne doutons pas que beaucoup de députées et députés
fédéraux ont reçu à leur bureau dOttawa des visites, des lettres
et des coups de fil des lobbyistes des milieux daffaires.
Cependant, au cours des deux prochaines semaines, les députées et
députés seront chez eux dans leur circonscription où ils entendront
les voix de ceux et celles qui votent».
Le Congrès du travail du Canada, auquel est affilié le SCFP,
représente 3,2 millions de travailleuses et de travailleurs
canadiens.