Vote de grève ratifié à 80% à l’Université de Sherbrooke
22 mars 2005
À l’issue d’un vote secret qui s’est tenu tout
au long de la journée sur les trois campus de l’Université de
Sherbrooke, l?ensemble du personnel de soutien a accordé un mandat
de grève à son exécutif syndical. Le recours aux moyens de
pression, pouvant aller jusqu’à la grève générale a été appuyé à
80% des voix exprimées; 651 employés ont participé au vote.
Rappelons que, le mercredi 16 mars, l’assemblée générale du
syndicat s’était très largement prononcée en faveur du recours à la
grève. Mais, pour être valide, le mandat de grève devait recevoir
l’assentiment des membres par référendum.
Pour Alain Aubé, président du syndicat, le
vote d’aujourd’hui est sans équivoque. «Il s’agit d’un message
très clair envoyé à la direction de l’Université, a-t-il
déclaré. Nos membres veulent négocier des conditions de travail
décentes et ne plus être à la remorque des autres universités. Le
but n’est pas de faire la grève, mais par le vote massif
d’aujourd’hui, nos membres nous disent qu’ils sont prêts à la faire
s’il le faut, a poursuivi Alain Aubé.»
Rappelons que la convention collective du personnel de soutien de
l’UdeS est échue depuis le 31 mai 2004. Les deux parties se sont
rencontrées 14 fois depuis le mois de janvier, sans en arriver à
une entente. Les pourparlers entre les parties pourraient reprendre
d’ici peu.
Les discussions achoppent sur plusieurs points qu’on peut se
résumer en trois grands blocs. Tout d’abord, le dépôt patronal sur
les salaires apparaît nettement insuffisant à la partie syndicale.
Ensuite, plusieurs dossiers normatifs majeurs n’ont pas encore fait
l’objet d’entente à la table; on parle principalement de
sous-traitance, d’exigences et d’affichage de postes, de tests pour
l’obtention de ces postes, des assurances pour les employés
temporaires, de la durée de la semaine de travail et d’une
clause-passerelle entre les employés de soutien de la recherche et
ceux de l’unité générale. Un troisième bloc de désaccord touche 11
articles, des articles qui de l’avis du syndicat devraient être
réglés depuis longtemps.
Le SEESUS
Le Syndicat des employées et employés de soutien de l’UdeS (SEESUS)
compte environ 1100 membres. Deux unités de négociation distinctes
regroupent ces 1100 personnes, soit l’unité 74 qui comprend quelque
1000 employés et l’unité 98 pour les 120 autres membres du
personnel affecté à la recherche. Les deux tiers sont des femmes.
Le SEESUS est une composante importante du secteur universitaire du
SCFP qui représente 15,000 membres dans le secteur de l’éducation,
dont 8000 dans les universités, principalement des employés de
soutien.