En assemblée générale mercredi soir (14 avril), c’est à l’unanimité
que les employés d’Hydro-Sherbrooke ont résolu de demander
l’intervention d’un conciliateur dans les pourparlers avec leur
employeur, la Ville de Sherbrooke. Ils espèrent ainsi relancer les
négociations qui, estiment-ils, piétinent. Au cœur du litige se
retrouve la question salariale, mais aussi d’importantes
divergences notamment sur le fonds de retraite, les assurances
collectives et l’évaluation de certaines fonctions.

Marc-André Côté, président du Syndicat du personnel
d’Hydro-Sherbrooke rappelle que «les négociations actuelles se
déroulent dans le cadre de la loi sur les fusions municipales. On
sait que cette loi prévoit qu’en dernier recours, un
médiateur-arbitre peut imposer un règlement aux parties.» Un
tel règlement imposé ne pourrait toutefois pas s’appliquer au-delà
du 31 décembre 2004.

La Ville désire obtenir un contrat d’une durée de cinq ans, de 2002
à 2006. Pour 2002, la Ville offre 1,5% assorti d’une indexation de
0,5%, 0% en 2003, 2% en 2004, 2% en 2005 et 2% en 2006. De leur
côté, les employés demandent la parité de traitement avec leurs
collègues d’Hydro-Québec pour des tâches identiques ou
équivalentes.

Les employés d’Hydro-Sherbrooke sont sans contrat de travail depuis
le 31 décembre 2001. Pas moins de 20 rencontres de négociation ont
eu lieu entre le syndicat et l’employeur. La dernière rencontre
entre les parties remonte au 8 avril.

Conseil des services essentiels

D’autre part, suite au «déjeuner-causerie» du personnel de la
semaine dernière, dans une lettre datée du 14 avril, le service des
ressources humaines a demandé l’intervention du Conseil des
services essentiels. Il s’agit d’une nouvelle attitude de la part
de la Ville dans ce dossier. Jeudi dernier, l’employeur affirmait
qu’il amputerait le salaire des employés et qu’il n’envisageait pas
de prendre des mesures additionnelles à l’encontre des salariés.
Pour Marc-André Côté, il s’agit d’une volte-face de la part de
l’employeur. «C’est toujours difficile de traiter avec des
interlocuteurs qui retournent aussi rapidement leur chemise,
déplore-t-il, dans ce contexte, vous pouvez comprendre que nos
échanges en négociation ne sont pas toujours faciles.»

Hydro-Sherbrooke est le plus important réseau d’électricité
municipal du Québec, dessert 69,323 abonnés et compte une centaine
d’employés, 95 hommes et 6 femmes.