Une vaste coalition réclame une commission parlementaire sur le REM
29 janvier 2017
La Coalition climat Montréal et Trainsparence, qui regroupe des organismes environnementaux et syndicaux (dont le SCFP), ont uni leurs voix afin de réclamer la tenue d’une commission parlementaire portant sur le projet de Réseau électrique métropolitain (REM) proposé par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CQDP-Infra). L’opposition au projet ne cesse de prendre de l’ampleur, questionnant tant la gouvernance, la viabilité financière du projet que le choix de la Caisse de tout miser sur le skytrain, une technologie très polluante et extrêmement coûteuse.
En conférence de presse, dimanche matin à Montréal, les principaux intervenants ont réuni un panel d’experts qui ont décrié les impacts d’un projet qui réussira l’exploit de réduire l’utilisation des transports collectifs et d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment en condamnant inévitablement plusieurs lignes de trains de l’AMT, dont les lignes Vaudreuil-Hudson et Candiac.
Ce projet, dont nous estimons les coûts réels à au moins 8 milliards de dollars, a été défendu avec arrogance par le premier ministre et le maire de Montréal, qui ont commencé à attaquer le BAPE, institution essentielle dont ils tentent de miner l’autorité.
Appuyé par la jurisprudence, Me Campbell Stuart, avocat chez Colby Monet, a démontré que M. Couillard, M. Coderre et autres interprètent incorrectement le mandat du BAPE: «le processus lui-même a été miné par l’incapacité du promoteur lui-même de fournir les informations requises, constituant une attaque à notre droit à un environnement sain tel que stipulé dans la charte québécoise des droits et libertés de la personne.»
Finalement, pour le professeur Patrick Condon, de l’University of British Columbia (UBC), le skytrain «relève d’une vision totalement dépassée et excessivement coûteuse des transports collectifs. Pour le même prix que le REM, conclut-il, Montréal pourrait avoir de 5 à 10 fois plus de kilomètres de rails en surface, servant mieux la population là où l’argent dépensé va réduire et non augmenter les émissions de GES.»