La semaine dernière, le maire Régis Labeaume a
qualifié
la première publicité des cols bleus de «vicieuse». On verra bien ce qu’il
pensera de cette seconde publicité.

La diffusion de cette nouvelle pub radio survient deux jours après
le début de la distribution de 100,000 dépliants pour sensibiliser
la population de Québec aux conséquences de la privatisation à cent
pour cent de la collecte des ordures ménagères.

Le litige en cause

Le 8 février, l’arbitre Denis Provençal a entendu les
représentations du syndicat des cols bleus (SCFP 1638) et de
l’administration municipale sur ce litige. Il a lui-même indiqué
que sa décision serait rendue avant le 1er avril.

Rappelons brièvement les faits. Présentement, la collecte des
ordures ménagères est partagée entre les cols bleus et l’entreprise
privée. Sur l’ancien territoire de la ville de Québec (d’avant les
fusions), la collecte des ordures (et du carton commercial) relève
uniquement des employés municipaux. Ailleurs, elle est assurée par
l’entreprise privée. À compter du 1er avril, la Ville entend se
départir de son service, de ses équipements, camions, etc.

Pour les cols bleus, l’enjeu de la privatisation est d’intérêt
public car ils estiment que, sans son propre service, la Ville ne
sera plus en mesure d’estimer à sa juste valeur les soumissions
privées, d’en évaluer et contrôler les coûts. En conclusion, le
passage de ce service au privé, s’il devait survenir, en fera
inévitablement grimper le prix, et cela aux frais des
contribuables.