Relevez le défi!
19 mars 2008

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au Québec, Judi Richards et Sylvie Frechette, porte-parole pour
Oxfam-Québec.
Le SCFP a participé aujourd’hui au lancement
du Défi de la journée sans
Eau!, une initiative d’Oxfam-Québec. Le SCFP et Oxfam
collaborent depuis plusieurs mois dans le cadre d’une campagne
intitulée Les services publics
POUR TOUS combattent la pauvreté. L’activité d’aujourd’hui
s’inscrit dans le cadre de nos actions communes pour sensibiliser
la population, et nos gouvernements, à l’importance des services
publics, notamment l’accès à l’eau potable et le traitement des
eaux usées.
Voici la présentation faite par nos partenaires d’Oxfam-Québec:
À loccasion de la Journée mondiale de leau qui se tiendra le 22
mars, Sylvie Fréchette, ambassadrice dOxfam-Québec pour leau,
lance à la population québécoise le «Défi de la journée sans eau». «En décembre
dernier, jétais au Niger pour visiter les projets dOxfam-Québec,
et les inégalités face à laccessibilité à leau mont sauté aux
yeux. Jai rencontré des gens qui ny ont pas accès. Là où il y en
a, ils se relaient pour puiser cet or bleu qui circule à une
soixantaine de mètres sous la surface. Pour eux, chaque goutte
deau recueillie est une victoire,» témoigne-t-elle.
Accompagnée de Judi Richards et de Sophie
Cadieux, également ambassadrices dOxfam-Québec, Sylvie Frechette a
pris la parole aujourdhui au Centre Eaton pour interpeller les
Québécoises et les Québécois sur les questions daccès à leau
potable dans le monde, et pour les inviter à relever le
«Défi de la Journée sans
eau».
En effet, du 19 au 22 mars, Oxfam-Québec et son partenaire, le
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), en signe de
solidarité avec les personnes qui nont pas accès à leau potable,
lancent le défi de vivre 24 heures avec seulement 20 litres deau
soit le minimum recommandé par le Programme des Nations unies pour
le développement (PNUD) pour satisfaire ses besoins de base. Il est
à noter que les Canadiennes et les Canadiens consomment
individuellement jusquà 326 litres deau par jour !
Or, aujourdhui, plus dun milliard de personnes dans le monde
nont pas accès à leau potable, et 2,6 milliards ne disposent pas
dinstallations dassainissement adéquates. Chaque année, près de 3
millions de personnes meurent des suites de maladies causées par
leau contaminée. Dans certaines régions du globe, des femmes et
des filles marchent plus de 6 kilomètres par jour pour aller
chercher de leau.
«Les populations démunies sont
les plus affectées par le manque daccès à leau, essentiellement
parce quelles nont pas les moyens de payer les frais associés à
la prestation de ce service. Laccès à leau est un droit
fondamental. La crise de leau nécessite une action vigoureuse et
concertée des dirigeants mondiaux, au Nord comme au Sud»,
ajoute Christine Laliberté, directrice adjointe des programmes au
Québec dOxfam-Québec.
Voici maintenant l’allocution livrée par Michel Parenteau pour
l’occasion:
Bonjour,
Au nom du Syndicat canadien de la fonction publique, lun des
syndicats affiliés à la FTQ au Québec, il me fait grand plaisir de
participer à ce lancement du Défi de la journée sans eau, organisé
par Oxfam-Québec. Les liens entre le SCFP et Oxfam sont nombreux et
ne cessent de se resserrer. Par exemple, depuis plusieurs mois nous
menons une campagne commune en faveur des services publics, ici et
partout dans le monde, comme outils par excellence pour combattre
la pauvreté.
Aujourdhui, nous sommes rassemblés pour parler dun service public
essentiel : laccès à leau. Au SCFP, nous représentons lessentiel
des employés municipaux du Québec, cest-à-dire ceux et celles qui
traitent notre eau pour quelle soit potable, et sassurent du bon
fonctionnement des réseaux daqueduc et dégouts. Des gens auxquels
on pense peu généralement parce quon considère ces services comme
acquis. Pour nous, cest normal davoir de leau qui coule du
robinet et de pouvoir évacuer nos eaux usées. On ne le voit plus et
on napprécie guère limportance de ces services.
Pourtant, au Québec comme à bien dautres endroits dans le monde,
leau est dans la mire de grandes entreprises multinationales qui
cherchent à ouvrir le marché de leau au commerce pour en faire une
source de profit. Leau nest pas une marchandise, cest un droit
fondamental qui répond à un besoin vital pour tous les êtres
humains.
Notre syndicat se prépare à intensifier son travail contre la
privatisation et à empêcher les entreprises à but lucratif de faire
main basse sur les systèmes deau. La situation est urgente. Les
systèmes et approvisionnements deau du Canada sont de plus en plus
menacés par le sous-financement, les changements climatiques, les
accords commerciaux, la pollution et des infrastructures
vieillissantes.
Mais, sous la pression des grands intérêts privés, les
gouvernements instaurent plutôt un cadre législatif favorable aux
privatisations et aux PPP. Par exemple, le programme fédéral pour
linfrastructure « Chantiers Canada » accroît cette pression en
faveur de la privatisation en maintenant le sous-financement des
cités et villes, tout en instaurant des mesures qui obligent les
municipalités à avoir recours aux PPP. On constate la même chose au
Québec avec lAgence des PPP et les nouvelles sociétés de
financement des infrastructures pour les municipalités. Les petites
villes, les régions rurales et les communautés des Premières
Nations sont particulièrement vulnérables à la privatisation. Nous
continuerons à exiger que les gouvernements fédéral et provinciaux
haussent le financement public pour permettre aux collectivités de
construire, dentretenir et détendre les systèmes publics de
distribution deau potable et de traitement des eaux usées.
Si nous reculons face à cet enjeu dans les pays développés comme le
Canada, il est clair que nous ne remporterons pas la lutte pour que
tous aient accès à leau potable sans égard à leur capacité de
payer. Nous poursuivons donc nos pressions auprès du gouvernement
fédéral pour quil appuie les services publics plutôt que la
privatisation ici comme dans les pays en développement.
Notre aide internationale doit servir à établir dans ces pays des
services accessibles à tous, et non à exporter le principe
dutilisateur-payeur qui condamne les plus démunis à ne pas avoir
accès à des services essentiels.
Nous incitons fortement les membres de nos syndicats locaux du SCFP
à se mobiliser, à participer aux activités organisées dans leurs
collectivités pour souligner la Journée mondiale de leau et à
créer des liens avec les alliés du mouvement pour leau publique,
comme les chapitres locaux dOxfam, dEau Secours ! ou du Conseil
des Canadiens.
Ensemble, nous pouvons relever le défi !
Bonne journée mondiale de leau !