Une Coalition met de l’avant des principes pour un radiodiffuseur public sain
18 novembre 2012
Pour la première fois en 13 ans, le Conseil de
la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC)
lance demain une audience publique fort attendue pour le
renouvellement des licences de Radio-Canada.
Le Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) du
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) comparaîtra devant
lorganisme réglementaire dans le cadre de cette audience, et avec
dautres partenaires, il mettra au cur de sa présentation un
énoncé de principes visant à assurer une radiodiffusion publique
saine au Canada.
«Lénoncé de principes stipule que la Société Radio-Canada a besoin
dun financement public stable et récurrent» a indiqué
Isabelle Doyon, présidente du SCFP 675 qui représente des
travailleurs professionnels et de bureau. «Cest vraiment la première condition à
remplir afin que le diffuseur public puisse accomplir son mandat
tel quil est défini par la Loi.»
La preuve na plus besoin dêtre faite, le secteur des
communications sest métamorphosé durant les 13 dernières années.
Les plateformes de diffusions se sont multipliées et Radio-Canada a
dû se diversifier tout en restant pertinente.
«Avec un des
marchés médiatiques les plus concentrés de tous les pays du G-20,
le rôle du diffuseur public est plus important que jamais pour
livrer aux canadiens une information libre des dictats du marché et
des intérêts des grands propriétaires» dajouter Richard
Labelle, président du CPSC.
Le troisième principe de lénoncé dit que «le CRTC doit faire tout ce qui est en son
pouvoir pour que Radio-Canada dispose de ressources suffisantes
pour rester à lavant-garde et réaliser sa mission qui est,
notamment, de refléter la diversité canadienne.»
On a vu que le Conseil peut avoir un impact direct sur les finances
et la programmation du diffuseur public avec le Fonds pour
lamélioration de la programmation locale. Son abolition a forcé la
SRC à annoncer de nouvelles compressions de 28 millions de dollars
le mois dernier. «Le CRTC peut
aussi agir sur les finances de la SRC en facilitant laccès à
toutes ses chaînes sur les services de câblodistribution et de
distribution par satellite» de conclure Isabelle Doyon.
Parmi les autres organisations qui ont adopté lénoncé de principe
notons, le Syndicat des techniciens et artisans du réseau français
de Radio-Canada (STARF), la Guilde Canadienne des médias, Friends
of Canadian Broadcasting, Media Access Canada, Quebec
English-language Production Council et la Canadian Association of
Community TV Users and Stations (CACTUS).