Un seul homme derrière ce fiasco: Pierre Karl Péladeau
22 avril 2008
(MMQ) Il y a un an, donc, Quebecor enterrait
40 années de paix patronale-syndicale au Journal de Québec en jetant, tels des
vauriens, 252 vaillants travailleurs sur le trottoir.
À ce moment, le Journal de
Québec faisait des profits estimés à 25 millions de dollars
par année et son tirage était en progression, ce qui nest
visiblement plus le cas maintenant.
Depuis le tout début, nous savons tous qui a pris cette décision,
la plus mauvaise de toute lhistoire du Journal de Québec.
Nous avons toujours évité de montrer du doigt le véritable
responsable de ce fiasco. Vous le connaissez. Nous le connaissons.
La population la reconnu.
Nous ne voulons pas faire de ce conflit une
histoire personnelle. Mais on se rend maintenant compte que le
grand patron de lentreprise, Pierre Karl Péladeau, fait maintenant
de ce conflit un cas personnel.
Aujourdhui, après un an de lock-out, il est temps de dénoncer
lattitude dun être méprisant qui na aucun respect pour les
travailleurs et qui est en train de détruire ce que son père a
bâti.
En publiant et en distribuant quotidiennement le MédiaMatinQuébec, les 252 travailleurs
des bureaux, de limprimerie et de la rédaction prouvent à la face
du monde quils ont le cur à louvrage, quils sont déterminés,
courageux, audacieux et talentueux.
Ces gens ont affronté lhiver le plus difficile que la ville a
connu. La population est unanime à applaudir les efforts quils
consacrent pour leur offrir un cadeau quotidien: le MédiaMatinQuébec, malgré les moyens
limités dont ils disposent. Les citoyens saluent aussi la lutte que
nous menons.
Au lieu de reconnaître les grandes qualités de ses travailleurs,
Quebecor sentête à faire durer ce conflit. Cest honteux!
Dans le passé, nous avons fait des concessions qui ont permis au
Journal de Québec
datteindre un très haut niveau de rentabilité. Nous lavons dit et
répété sur toutes les tribunes depuis le déclenchement du lock-out.
Nous navons aucun problème, mais aucun problème avec le fait que
lentreprise fasse davantage dargent. Mais, Pierre Karl Péladeau,
si on vous aide à en faire plus, pourquoi, nous, les travailleurs,
on devrait en faire moins?
Dans les mois précédant le lock-out, les travailleurs et les
travailleuses du Journal
ont enduré les manoeuvres vicieuses de votre entreprise, qui
tentait alors de les provoquer et de les intimider dans lespoir de
leur faire plier les genoux sans combattre.
Malgré cette grossière provocation, ils ont continué à produire le
Journal de Québec sans
exercer le moindre moyen de pression, sans rien briser, sans même
essayer de retarder volontairement la sortie du Journal.
Pourtant, nous savions dès lors que vous prépariez depuis déjà
longtemps un coup de force, le lock-out.
En fait, depuis maintenant presque deux ans, Quebecor a consacré
immensément plus defforts à préparer et à nourrir ce conflit
inutile quà chercher à le résoudre.
Ici, à Québec, tout le monde est unanime. Les 252 travailleurs que
Quebecor a jetés dans la rue font une lutte civilisée et absente de
violence. Ils sont dailleurs cités en exemple sur ce point.
Ils ne méritent pas dêtre traités comme Quebecor le fait. Ils
méritent dêtre respectés et de retourner au travail.