LE MAIRE DE SAINTE-BÉATRIX SORT SA MASSE
11 juillet 2003
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manifester et le maire de Sainte-Béatrix, Daniel Arbour, avant
qu?il ne retourne chercher sa masse dans son commerce . Photos
SCFP 4290
Trois plaintes au criminel, par autant d’individus, ont été
déposées au poste de police de la Sûreté du Québec de Rawdon,
contre le maire de Sainte-Béatrix, Daniel Arbour. Les plaignants,
Daniel Audet, Patrick Angers et Sylvain Latendresse, allèguent des
menaces de mort que le maire aurait proférées à leur endroit vers
la fin de la matinée, samedi.
Samedi matin dernier (5 juillet), les employés municipaux qui sont
en grève depuis le 11 mars et une trentaine de sympathisants ont
profité de l’événement culturel Pédestr’Art, qui se tenait à
Sainte-Béatrix, pour protester contre l’absence de négociations.
Après s’être adressé pacifiquement aux personnes présentes, les
syndiqués se sont déplacés jusque devant un commerce de location
d’outils, propriété du maire Daniel Arbour.
La manifestation devait durer quelque 15 minutes, donnant lieu à
des échanges verbaux entre le maire et les syndiqués. Mais, il
semble que le maire Arbour ait littéralement disjoncté au moment où
le cortège quittait les lieux. Retourné à l’intérieur de son
commerce, il en est ressorti armé d’une masse pour confronter les
personnes présentes qu’il aurait menacées de «tirer au
douze».
Par la suite, le maire devait s’en prendre à la camionnette de
Daniel Audet, un col bleu de Repentigny venu appuyer les syndiqués
de Sainte-Béatrix, arrachant les essuie-glace de la lunette
arrière, non sans avoir d’abord frappé le véhicule à coup de pied.
Arrivé sur les lieux quelques instants après ces événements, un
policier de la Sûreté du Québec a saisi la masse du magistrat de la
municipalité.
Serge Lebuf, conseiller syndical des employés en grève et témoin
de la scène, indique que le dossier a été transmis aux avocats. Il
trouve le comportement du maire «regrettable et totalement
inapproprié. Ce n’est certainement pas une façon de régler les
problèmes de relations du travail. Si un salarié avait posé un tel
geste à l’endroit du maire, il aurait été congédié sur le champ. En
tout cas,conclut-il, pour le maire, c’est une bien drôle de
façon de préparer ses élections de l’automne».