Un nombre record de femmes à la Conférence nationale en santé et sécurité
20 octobre 2004
L’augmentation du nombre d’accidents en milieu
de travail et des problèmes de santé et sécurité suscite la
participation record des syndiqués à la Conférence nationale en
santé et sécurité du SCFP, dont le coup d’envoi sera donné jeudi
soir à Montréal. Les participants seront à 50% des femmes. Le
programme détaillé de la conférence est accessible en cliquant sur
l’icône de la conférence (en manchette ci-contre, colonne de
gauche).
«La participation massive cette conférence devrait sonner
l’alarme pour les employeurs et les gouvernements, de déclarer
le président national du SCFP, Paul Moist. Les travailleuses et
travailleurs ont droit à l’intégrité de leur corps et de leur vie.
Nous comptons aller de l’avant et agir.»
«Assurer la santé et la sécurité au travail
ne signifie pas seulement améliorer nos vies, c’est aussi une
question de sauver des vies, d’affirmer pour sa part le
secrétaire-trésorier national du SCFP, Claude Généreux. Et nous
continuerons de revendiquer des changements jusqu’à ce que les
milieux de travail soient sécuritaires.»
Anthony Pizzino, qui dirige la division nationale de santé et de
sécurité du SCFP, affirme que la privatisation et les coupures
nuisent aux travailleuses et travailleurs. «Le rythme de travail
de plus en plus effréné et le surmenage sont responsables de nombre
de problèmes, depuis des blessures ergonomiques débilitantes
jusqu’au stress et aux surcharges de travail, souligne-t-il.
Les gens en souffrent physiquement. Et, dans bien des cas, ce
sont des femmes qui souffrent, notamment dans le secteur des soins
de santé.»
En plus de nombreux ateliers de travail, quatre grandes conférences
d’experts retiendront l’attention des participants ce week-end.
Deux de ces conférences seront en français.
Deux grandes conférences données en français
Parmi les conférences au programme, soulignons celles de Katherine
Lippel et Karen Messing.
Madame Katherine Lippel est professeure au Département des sciences
juridiques de la Faculté de science politique et du droit de
l’Université du Québec à Montréal. Elle est l’auteure d’une
soixantaine de publications scientifiques et d’autant de
communications présentées lors de rencontres nationales et
internationales. Son expertise a souvent été sollicitée par des
organismes publics et privés sur des questions concernant le droit
et la santé au travail, et le droit à l’indemnisation en vertu des
régimes publics. Elle a publié plusieurs ouvrages sur le droit et
l’indemnisation et sur le droit de la santé au travail. Son livre
Le stress au travail: L’indemnisation des atteintes à la santé
en droit québécois, canadien et américain, publié aux Éditions
Yvon Blais en 1992, a reçu le prix de la Fondation du Barreau du
Québec pour la meilleure monographie en droit, 1991-1992. En l’an
2000, elle publiait L’indemnisation des victimes d’actes
criminels: une analyse jurisprudentielle, toujours aux Éditions
Yvon Blais.
La conférence de la professeure Lippel aura lieu le vendredi 22
octobre à 19 heures et s’intitule «Le harcèlement psychologique au
travail – les principaux points soulevés par la nouvelle loi du
Québec.»
La conférence est donnée en français.
Pour sa part, Madame Karen Messing est professeure au département
des sciences biologiques de l’UQAM et auteure de plus de 80
publications scientifiques et d’une centaine de communications
présentées à des rencontres nationales et internationales. Son
expertise a été sollicitée à maintes reprises par des organismes
publics et privés concernant la santé au travail.
Les intérêts de recherche de la professeure Messing se centrent sur
les indicateurs permettant de rendre visibles les contraintes et
les effets du travail des femmes. Ses activités se situent dans
trois axes: 1-L’analyse de l’activité de travail dans des emplois
traditionnellement occupés par les femmes. 2-Les effets sur la
santé de la conciliation des responsabilités familiales et
professionnelles. 3-L’analyse différenciée selon le genre et le
sexe en santé au travail. Parmi les travaux en cours, on étudie les
effets du travail des enseignantes et des infirmières, la prise en
charge des opérations exigeantes sur le plan physique, dans les
équipes de travail mixtes, les effets du travail sur les troubles
menstruels, et (avec Nicole Vézina) la posture debout prolongée.
La conférence de la professeure Messing aura lieu le samedi 23
octobre à compter de 9 heures. La conférence a pour thème
«L’égalité pour les femmes et la santé professionnelle, quels sont
les liens? »
Rappelons qu’au Canada, le SCFP compte plus de 500,000 membres
uvrant dans les soins de santé, les services municipaux,
l’éducation, l’hydroélectricité, le transport aérien, les soins aux
enfants et les services sociaux. Ces travailleurs et travailleuses
fournissent à la population canadienne des services dont ils ont
besoin quotidiennement. Qu’il s’agisse de techniciens IRM à
l’hôpital local, d’employés d’un refuge pour sans-abri ou d’agents
de bord, nos membres sont au cur de l’action pour défendre les
services publics.