Un moyen équitable pour l’industrie financière de payer sa part des coûts de la crise économique
15 juin 2010
Le SCFP veut que de nouvelles taxes soient
imposées aux secteurs bancaire et financier afin dassurer une
fiscalité plus équitable et une réglementation plus stricte. Notre
exécutif national a récemment adopté une motion visant à
entreprendre une campagne de lobbying en faveur des nouvelles
taxes, ajoutant ainsi sa voix à celles du Fonds monétaire
international (FMI), des États-Unis, de lUnion européenne et de
nombreux économistes qui croient nécessaire dimposer une taxe
spéciale dans ce secteur.
«Quelques
propositions de taxes bancaires et financières sont sur la table,
dont une taxe sur les transactions financières, une sur les
activités financières, un prélèvement bancaire et celle que lon
appelle taxe Robin des bois», a expliqué Paul Moist,
président national du SCFP.
« Lune ou plusieurs de ces
propositions assureraient une plus grande stabilité économique et
créeraient des recettes très nécessaires pour les gouvernements.
»
M. Moist affirme quune meilleure fiscalité dans les industries
bancaire et financière serait plus équitable pour les milliards de
contribuables qui ont financé les banques pendant la crise
financière mondiale.
« Le coût net direct de lappui
des gouvernements du G20 au secteur financier sélèvera à plus de
900 milliards de dollars, a précisé Paul Moist. Les banques et
institutions financières canadiennes, extrêmement rentables, sont
les plus grandes bénéficiaires des récentes baisses des impôts des
sociétés. »
« De leur côté, les travailleurs doivent assumer les coûts du
ralentissement par des pertes demplois, des compressions dans les
services publics et des impôts plus régressifs. En plus daugmenter
les revenus, une taxe financière découragerait le genre de
comportement spéculatif qui nous a mis dans ce pétrin au départ
et en imputerait la responsabilité aux membres sans scrupules de
cette industrie qui lont causé. »
Selon M. Moist, le gouvernement canadien devrait cesser de
consacrer tant defforts à faire dérailler le dialogue
international sur une taxe bancaire.
« Les pays ont une chance unique
de travailler ensemble à créer un système de gouvernance mondial
qui protégerait les travailleurs, ici et ailleurs dans le monde,
contre les répercussions dune autre crise financière. Il est temps
dexiger de notre gouvernement quil joue un rôle de leadership au
lieu dentraver cet important dialogue », a conclu Paul
Moist.