Elles voulaient ainsi dénoncer les suspensions
décrétées par l’administration municipale à l’encontre de deux
délégués syndicaux (six jours chacun) et du président du syndicat,
Stéphan Duguay, pour une durée de six semaines.

Le conseiller SCFP et négociateur syndical, Réal Lebœuf, a déclaré
: «La manifestation d’aujourd’hui
veut envoyer un message clair à l’administration municipale. Cela
ne sert à rien de vouloir évincer le président du syndicat ou de
multiplier les recours juridiques. Ce dossier-là, a-t-il
ajouté, va se régler à la table
de négociation, et le règlement sera fait par les gens élus qui
représentent chaque partie.»



Les négociations entre Châteauguay et ses cols bleus ont été
laborieuses jusqu’ici et ponctuées d’échanges acrimonieux. Les deux
parties ont déposé des plaintes contre l’autre auprès du Conseil
des services essentiels (CSE), chacune accusant l’autre, soit de
grève ou de lock-out illégal. Dans sa plus récente décision, (voir
le communiqué de presse du 9 avril à www.cnw.ca/fr/releases/archive/April2009/09/c8826.html), le
CSE écrivait que les événements survenus le 6 avril dernier
«sont le fait d’une mauvaise
gestion de la Ville dans la planification des travaux devant être
effectués par les cols bleus». Le Conseil se disait aussi
«préoccupé par le climat de
travail et ses répercussions sur les services offerts à la
population».

Rappelons que les pourparlers entre les parties en vue du
renouvellement de la convention collective doivent se poursuivre
dès demain mercredi (6 mai).

La convention collective des cols bleus de la Ville de Châteauguay
est échue depuis décembre 2007. Le 11 février dernier, les cols
bleus ont accordé à 89% un mandat de grève à leur exécutif
syndical, ce qui n’a toutefois pas été appliqué.

Les cols bleus à l’emploi de la Ville de Châteauguay sont au nombre
de 126 dont 47 occasionnels. Ils desservent une population
d’environ 43,000 personnes.