Un lock-out inutile et des négos à poursuivre, selon les débardeurs
19 juillet 2010
Les débardeurs du port de Montréal trouvent
incompréhensible et inutile le lock-out décrété ce matin par
lAssociation des employeurs maritimes. En effet, au moment où la
nouvelle leur est parvenue par surprise dimanche soir, ils étaient
réunis en assemblée générale pour annuler lentrée en vigueur
prévue de moyens de pression. Le syndicat et lemployeur sétaient
rencontrés tout laprès-midi dimanche et prévoyaient poursuivre
durant la semaine des négociations qui allaient bon train.
«La
meilleure façon de perturber le bon fonctionnement du port, cest
de mettre le cadenas et de chasser les travailleurs. La solution,
cest que lemployeur laisse le travail se faire, dans le port et à
la table de négociations, et dans les prochaines semaines, nous
aurons une entente», a déclaré le conseiller syndical Michel
Murray.
Le 27 juin, lemployeur a visé les 169 débardeurs les moins anciens
en modifiant leurs conditions de travail, ce qui a privé de revenus
et de stabilité des dizaines de jeunes familles. Les débardeurs ont
réagi en cessant deffectuer des heures supplémentaires à partir du
9 juillet. «Nous avons voulu
prouver que nos 169 confrères sont essentiels. Lemployeur navait
quà les réintégrer pour que les heures supplémentaires
repartent», selon Michel Murray.
Les quelques 900 débardeurs du port de Montréal, membres de la
section locale 375 du SCFP, sont sans contrat de travail depuis le
31 décembre 2008.
Le SCFP est le principal syndicat dans le secteur du débardage au
Québec. Les débardeurs des ports de Montréal, Québec, Matane,
Contrecur, Sorel-Tracy, Bécancour et Trois-Rivières sont affiliés
au SCFP.