Un important colloque sur la nouvelle gestion publique sur les services sociaux et de santé
23 février 2014
Une importante rencontre sur les effets de
l’actuelle gestion publique sur les services sociaux et de santé a
eu lieu à Montréal. Chercheurs, experts et travailleurs de la santé
se sont réunis en colloque pendant deux jours, vendredi et samedi.
Portant sur la Nouvelle Gestion Publique, la rencontre se voulait
un exercice de réflexion sur ces approches administratives qui
prétendent toujours en faire plus avec moins, sans beaucoup d’égard
aux conséquences sur les personnes qui reçoivent ces services.
Environ 150 personnes ont participé au colloque. Guy Jolicoeur, qui
travaille depuis 27 années dans le secteur de la santé, était un de
ceux-là. Il déplore certaines pratiques administratives en cours
qui ne contribuent en rien à l’amélioration du système.
«Pendant que les établissements
de santé doivent se soumettre à des coupures budgétaires
importantes, les administrateurs de ces mêmes établissements
envoient des fonds publics vers des firmes privées… pour
soi-disant améliorer la performance de leurs employés! C’est un
scandale! Je ne comprends pas que le ministre de la Santé et des
services sociaux ne questionne pas une telle utilisation des fonds
publics. À part engraisser des firmes privées, ça ne sert à
rien.»
Experts et chercheurs
Plusieurs présentations ont eu lieu pendant le Colloque sur les
effets de la Nouvelle Gestion Publique sur les services sociaux.
Elles seront faites par des chercheurs et par des représentants du
mouvement associatif.
Parmi les thèmes abordés, notons la
déshumanisation vécue par les personnes vulnérables (Ex Aequo) et
leurs proches (Regroupement des aidants naturels du Québec), les
origines de la Nouvelle Gestion Publique (Philippe Hurteau,
chercheur à l’Institut de recherche et d’information
socio-économique, IRIS), la standardisation des pratiques et ses
effets sur la santé des travailleurs (Angelo Soares, professeur à
l’UQAM), la méthode Toyota (Sébastien Bruère, ergonome spécialiste
en santé du travail) et le détournement de mission des organismes
communautaires (Regroupement intersectoriel des organismes
communautaires de Montréal).
Le colloque s’est déroulé au Centre Saint-Pierre, rue Panet à
Montréal, à l’invitation du RÉCIFS (recifs.ca), Ex-Aequo
(www.exaequo.net) et le RIOCM (www.riocm.ca/)
Le SCFP
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
20,000 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux
au Québec regroupés au sein du Conseil provincial des affaires
sociales.