Un front commun historique est formé
11 mai 2009
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Les organisations syndicales des secteurs
public et parapublic, regroupant 475 000 travailleuses et
travailleurs, sunissent au sein dun front commun historique. Ce
matin, les représentants de ces organisations ont signé un
protocole de fonctionnement en Front commun pour négocier avec
lÉtat le renouvellement de leurs conventions collectives ainsi
quune entente de non-maraudage. Le décret prendra fin le 31 mars
2010.
La création du Front commun, qui regroupe le
Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), la
Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), a été rendue
publique ce matin en conférence de presse par les porte-parole des
organisations, Réjean Parent du SISP, Claudette Carbonneau de la
CSN et Michel Arsenault de la FTQ.
Un rapport de force
augmenté
«À lapproche dune nouvelle
ronde de négociations dans les secteurs public et parapublic, les
475 000 membres que nous représentons ont souhaité lunification
des forces syndicales au sein dun front commun unique. Nous
navons pas oublié la fin abrupte des dernières négociations, en
décembre 2005, avec ladoption sous le bâillon dune loi spéciale
imposant les conditions de travail aux employés de lÉtat et nous
ne voulons pas revivre un tel événement», affirme le
porte-parole du SISP, Réjean Parent.
Dans ce contexte, les organisations ont dailleurs convenu de ne
pas susciter de changement dallégeance syndicale entre leurs
membres respectifs au cours de lété prochain afin de concentrer
toutes leurs énergies sur le renouvellement des conventions
collectives.
Une approche différente de
négociation
En fin davant-midi, les négociateurs syndicaux rencontreront le
Conseil du trésor et lui signifieront leur volonté dadopter une
approche différente pour cette prochaine négociation. Ils demandent
au gouvernement dadopter un échéancier raccourci, incluant une
démarche de « pré-négociation » dès ce printemps, afin den arriver
à un règlement dici avril 2010.
«Afin de donner toutes les
chances à la négociation, nous souhaitons commencer rapidement les
travaux et les concentrer autour de quelques enjeux majeurs qui
peuvent être réglés de façon satisfaisante dans des délais les plus
courts possible. Nous invitons le gouvernement à saisir cette
occasion pour trouver des solutions, avec nous, aux problèmes que
vivent nos services publics», a expliqué la présidente de la
CSN, Claudette Carbonneau.
Des mythes quil faut
détruire
Le retard salarial constaté entre les employés des secteurs public
et parapublic et les autres salariés du Québec est un obstacle
important à leur fonctionnement optimal et à leur développement. En
2008, lInstitut de la statistique du Québec (ISQ) estimait ce
retard à 7,7 % en moyenne par rapport à lensemble des salariés du
Québec et à 5,2 % par rapport au secteur privé. «Il y a trente ans, plusieurs travailleurs du
secteur privé enviaient leurs collègues du secteur public.
Aujourdhui, les conditions de travail et les salaires se sont
tellement détériorés que le gouvernement peine à recruter et à
garder son personnel. Ce nest pas un vol de réclamer sa juste
part», a déclaré le président de la FTQ, Michel Arsenault.
Par ailleurs, il faut savoir que la sécurité demploi mur à mur des
employés de lÉtat est un mythe. Seulement 64 % des salariés sont
des réguliers, que ce soit à temps plein (les trois quarts), ou à
temps partiel (un quart), alors que 36 % sont sur appel,
occasionnels ou temporaires et nont donc aucune sécurité demploi.
Mise en garde au
gouvernement
Dans un autre ordre didées, les porte-parole du Front commun ont
prévenu le gouvernement que les services publics et les conditions
de travail des personnes qui les dispensent ne doivent pas faire
les frais de la crise. Au contraire, la crise révèle à quel point
nos services publics constituent le meilleur rempart contre
lappauvrissement de la population. Investir dans les services
publics, à ce moment-ci, doit être considéré comme un
investissement des plus rentables pour relancer léconomie.
Ils soutiennent que le demi-million de membres quils représentent
fera preuve de la détermination et de la solidarité nécessaires
pour amener le gouvernement à négocier avec diligence et de bonne
foi.
Les signataires des ententes
Il faut noter la présence des autres signataires des protocoles,
soit les présidentes et les présidents des organisations regroupées
au sein du SISP, Lina Bonamie, de la Fédération
interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Lucie Martineau,
du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Dominique
Verreault, de lAlliance du personnel professionnel et technique de
la santé et des services sociaux (APTS) et Gilles Dussault,
président du Syndicat de professionnelles et professionnels du
gouvernement du Québec (SPGQ).
Étaient également présents, les représentants des 4 fédérations de
la CSN, soit Francine Lévesque, présidente de la FSSS, Ginette
Guérin, présidente de la FEESP, Ronald Cameron, président de la
FNEEQ et Michel Tremblay, président de la FP, des 4 syndicats du
secteur public de la FTQ, soit Michel Poirier, directeur québécois
du SCFP, Daniel Boyer, président du SQEES, Raymond Larcher,
président de lUES-800 et Serge Cadieux, président du SEPB ainsi
que certaines fédérations de la CSQ, soit Manon Bernard, présidente
de la FSE, Diane Cinq-Mars, présidente de la FPSS, Mario
Beauchemin, président de la FEC, Jacques Pétrin, vice-président de
la FPSES.