Un combat à finir entre progressistes et républicains de droite
24 mars 2011
À Montréal, mercredi soir,
Solidarité-Québec-Wisconsin tenait une grande assemblée publique.
Stephanie Bloomingdale, secrétaire-trésorière de lAFL-CIO du
Wisconsin était présente. Elle a témoigné de la résistance farouche
que les organisations syndicales livrent présentement aux attaques
des Républicains de cet État.
Scott Walker, le gouverneur républicain, avec lappui du Tea Party,
veut restreindre le droit de négociation des syndicats du secteur
public au seul aspect salarial, et encore avec interdiction de
dépasser le taux dinflation.
Pour Stephanie Bloomingdale, cette stratégie mise de lavant par le
gouverneur républicain vise à semer la division entre les syndicats
du secteur public et ceux du secteur privé. Dailleurs, a-t-elle
fait remarquer, «les Républicains
ont pris bien soin dans leur projet de loi disoler les policiers
et les pompiers». Mais ceux-ci sont restés solidaires du
mouvement syndical.
Elle a par la suite expliqué les rebondissements rocambolesques qui
ont ponctué cette saga politique et judicaire.
À tout malheur quelque chose de bon. Lattaque frontale des
Républicains a choqué la population qui appuie les syndiqués.
«La première journée de
protestation, il y a avait 10,000 personnes, la deuxième 20,000,
puis 50,000. La trente-et-unième journée, nous étions 150,000 dans
la rue, a-t-elle expliqué. Et le mouvement continue de croître.»
Stephanie Bloomingdale a expliqué que le
recours aux médias sociaux Twitter et Facebook ont aidé à mobiliser
les troupes. Mais, sest-elle empressée dajouter, «ces nouveaux médias se sont ajoutés, ils
nont pas remplacé la solidarité de type traditionnel».
Photo André Pépé Périard
C’est par une ovation debout que, mercredi soir, la foule présente
a salué la fin de lallocution de Stephanie Bloomingdale, qui a eu
la gentillesse de dire quelques phrases en français.
Puis, tour à tour, des représentants de plusieurs organisations
syndicales et de partis politiques sont venus dire leur appui à la
cause de ces travailleurs américains.
Un vent dantisyndicalisme déferle sur lAmérique du Nord, on le
sait. Plusieurs des personnes à prendre la parole ont rappelé que
le Québec nétait pas à labri dattaques semblables contre sa
classe moyenne.
Dailleurs, comme le signalait lAutjournal, «Au Québec, le Journal de Montréal
a félicité le gouverneur du
Wisconsin et Pierre-Karl Péladeau est à la recherche dun
politicien québécois ayant le même « courage » politique.»
Signalons qu’on peut suivre les événements en cours au Wisconsin
sur le site Web StandWisconsin.org (en
anglais seulement).
Madame Bloomingdale a précisé quune façon simple de les appuyer
consiste à faire circuler linformation, les affiches, etc.