Un cheval de Troie accueille Philippe Couillard au Sheraton
20 avril 2015
Les membres du Réseau québécois sur
lIntégration continentale (RQIC) et des organisations alliées,
dont le SCFP, ont manifesté lundi devant le Centre Sheraton de
Montréal pour accueillir le premier ministre Philippe Couillard.
Celui-ci sadressait au Conseil du patronat du Québec à peine
quelques semaines après son budget daustérité.
Les manifestants ont poussé un cheval de Troie de cinq mètres
devant le Sheraton pour exprimer que libre-échange et austérité
cachent de grandes menaces.
Avec cette action citoyenne, le RQIC et ses alliés se sont joints à
la Journée mondiale daction contre les traités de
libre-échange et dinvestissement, tenue
autour du 18 avril 2015. Plus de 700 actions aux quatre coins de la
planète dénoncent un modèle économique qui ne fonctionne pas pour
99% des populations. Dune seule voix, les mouvements sociaux
sopposent aux pouvoirs démesurés que les accords de libre-échange
accordent aux entreprises transnationales, comme laccord
transatlantique AÉCG avec lUnion européenne, le Partenariat
transpacifique (PTP) et lAccord sur le commerce des services
(ACS).
«LAÉCG est
une porte ouverte à la privatisation des services publics des
villes et municipalités, du système de santé et en éducation. À
partir du moment où un service sera privatisé, il ny aura plus de
retour en arrière possible car cest ce qui est prévu dans laccord
et cest ce que nos représentants conservateurs fédéraux et
libéraux provinciaux ont signé», a lancé Lucie Levasseur,
présidente du SCFP-Québec et vice-présidente de la FTQ.
Combiné aux politiques actuelles daustérité, le libre-échange
menace des pans entiers du modèle de développement du Québec en
matière de services publics, daccès aux médicaments, de
souveraineté agricole, de développement local, de création
demplois de qualité ainsi que de protection de lenvironnement. Il
est temps den sortir et de penser à un nouveau paradigme pour
mettre léconomie au service des gens. Les groupes sociaux
québécois sopposent à ce que le gouvernement Couillard sacrifie
sur lautel de la folle logique du «libre marché» la capacité
souveraine de lÉtat à servir lintérêt public.