L’Alliance sociale lance sa première déclaration commune
5 novembre 2010
Déterminée à contrer le discours de droite de
plus en plus présent sur la scène publique, une nouvelle force
vient de voir le jour au Québec. L’Alliance sociale lance
aujourd’hui sa première déclaration commune intitulée «Un autre Québec est possible!» Cette
nouvelle force participera activement aux débats qui ont cours au
Québec et invite tous les groupes progressistes à s’unir autour de
cette déclaration pour faire front commun en vue du prochain budget
afin de mettre au jeu d’autres solutions en matière de finances
publiques et de développement économique.
Mantras
répétitifs et portrait déformé de la réalité
L’Alliance sociale s’inquiète d’assister, depuis plusieurs années
au Québec, à l’expression d’une pensée dominante qui a pour fétiche
le désengagement de l’État, la privatisation des services publics,
le laisser-faire économique et l’idéologie du marché-roi, et qui a
pris de l’ampleur à la faveur de la dernière crise financière et
économique. Crise, faut-il le rappeler, provoquée de toutes pièces
par les spéculateurs financiers de tout acabit. Et il faudrait
maintenant s’appauvrir davantage afin qu’ils puissent poursuivre
leurs activités comme auparavant. Nous disons non à un tel
scénario.
La nouvelle alliance s’insurge également contre le portrait
pessimiste et déformé voulant que le Québec vive au-dessus de ses
moyens, qu’il ne soit pas suffisamment riche et qu’il soit trop
endetté pour continuer à se payer les services publics actuels et
des programmes sociaux plus étendus.
Infléchir la trajectoire du
prochain budget
Pour les membres de l’Alliance, ce discours mensonger est colporté
à la faveur de la privatisation et de la tarification des services,
sur la base du principe d’utilisateur-payeur, dans le but de faire
reposer directement sur les épaules des usagers une part croissante
du financement de services pourtant publics. Une orientation lourde
de conséquences puisqu’elle engendrerait davantage de privations
pour les gens moins fortunés, affectant ainsi leurs droits sociaux
et économiques fondamentaux.
Dans ce contexte, les membres de l’Alliance sociale ont décidé de
s’unir afin de faire contrepoids à ce discours de droite alarmiste
en faisant la démonstration qu’il est nécessaire d’avoir un État
fort qui s’appuie sur une fonction publique mobilisée et compétente
si l’on veut une économie dynamique et une meilleure redistribution
de la richesse.
Un budget dont le cours doit être
changé
En fait, l’Alliance ne vise rien de moins que l’abandon, dans le
prochain budget, des mesures régressives, comme la franchise santé,
présentées par Raymond Bachand le printemps dernier. On réclame la
fin des compressions budgétaires tous azimuts qui mettent en péril
les services à la population ainsi que des investissements publics
majeurs en santé, en éducation, de même que dans les services à la
petite enfance et aux personnes âgées. L’Alliance se prononce
également en faveur d’un délai plus long pour retrouver l’équilibre
budgétaire au Québec. «Si
l’ampleur de la dette que nous léguons aux générations futures doit
être prise en compte, nous devons aussi nous préoccuper de l’état
dans lequel nous leur laisserons les services publics et les
programmes sociaux. Cela aussi fait partie de l’équité entre les
générations», écrivent les représentants du nouveau
mouvement.
Des mesures économiques
Plusieurs autres souhaits animent la nouvelle alliance :
l’exploitation de nos ressources naturelles dans une perspective de
développement durable et de retombées économiques; le rehaussement
substantiel de la contribution du gouvernement fédéral pour
soutenir les provinces tout en respectant leur champ de
compétences; des mesures fortes pour assurer la vitalité économique
du Québec. Le gouvernement doit aussi valoriser le savoir-faire
québécois et soutenir les entreprises de services. Ces mesures
doivent être accompagnées d’un dialogue social favorisant la
contribution des travailleuses et des travailleurs au développement
de l’organisation du travail et de l’innovation dans les
entreprises. Les employeurs devraient aussi s’engager résolument à
investir dans la formation pour assurer le maintien et la création
d’emplois de qualité.
Des réponses réalistes aux
difficultés actuelles
Pour l’Alliance sociale, les défis du Québec sont clairs.
«Nous sommes conscients des
difficultés et des défis auxquels la société québécoise est
confrontée, particulièrement en matière de conciliation entre
économie et environnement. Nous ne laisserons pas saccager nos
services publics et nos programmes sociaux et nous favoriserons le
renforcement des leviers d’intervention économique de l’État.»
Autres actions
publiques à venir
Outre la publication de cette Déclaration commune, les membres de
l’Alliance entendent mener au cours des prochaines semaines
diverses actions publiques afin d’informer et de sensibiliser la
population du Québec à propos de l’alternative au discours dominant
sur les finances publiques. Prochaine activité au programme : Le
Rendez-vous de l’éducation qui aura lieu le 7 novembre à Montréal.
On y abordera notamment la question des droits de scolarité. De
plus, d’ici le printemps, des actions communes seront organisées
régionalement et nationalement pour donner écho aux idées défendues
par les membres de l’Alliance sociale.
Consultez le texte complet de la déclaration commune de lAlliance
sociale.
Les membres de l’Alliance sociale : FTQ, CSN, CSQ, CSD, SFPQ, APTS,
SPGQ, FEUQ, FECQ.