Un article erroné qui ne sert qu’à semer de la confusion
25 janvier 2010
L’article publié lundi matin dans le
Journal de Québec et qui
s’intitule Négociations secrètes:
Adieu liberté 55 pour les fonctionnaires
contient plusieurs erreurs de fait. «En plus d’être peu rigoureux, il ne sert
qu’à semer la confusion et la méfiance», ont réagi les
porte-parole du Front commun.
Mais le plus surprenant est qu’il mentionne
l’existence d’un «comité spécial
secret». Le Front commun rappelle que l’existence du comité
est connue et que les revendications sur la retraite discutées au
sein de ce comité ont fait l’objet d’une large consultation auprès
des 475,000 membres qu’ils représentent. De plus, ce comité de
travail sur la retraite a fait l’objet de commentaires publics au
cours des dernières semaines, notamment par des représentants
syndicaux et gouvernementaux.
Pour les représentants du Front commun, il est également faux de
prétendre que les fonctionnaires n’ont jamais été mis au courant
des discussions sur la retraite de ce groupe de travail, qui ont
fait l’objet de présentation dans les différentes instances des
organisations syndicales membres du Front commun.
L’article mentionne aussi que pour prendre sa retraite, un
fonctionnaire «devra désormais
avoir au moins 55 ans, peu importe s’il a déjà accumulé 35 ans de
service». Les représentants gouvernementaux ont présenté
cette proposition à l’occasion d’une séance de travail, mais elle a
reçu un accueil on ne peut plus froid de la part des organisations
syndicales du Front commun.
Les revendications du Front commun sur la retraite:
1. Revoir la méthode de financement afin de mieux refléter la
réalité de notre régime de retraite. Ainsi, nous souhaitons rendre
les modifications au taux de cotisation, à la hausse comme à la
baisse, plus prévisibles et plus stables, tout en assurant la
viabilité à long terme du régime.
2. Assurer une plus grande équité entre les cotisants. Nous
souhaitons que l’exemption de cotisation s’applique dorénavant à
hauteur de 25% du maximum des gains assurables, au lieu de 35%
actuellement. Une telle modification s’accompagnerait d’une mesure
assurant aux bas salariés qu’ils n’auront pas à débourser
davantage.
3. Prévoir l’indexation pour les années 1982 à 1999, en leur
appliquant la même méthode d’indexation en vigueur depuis 2000.
Cette mesure entrerait en vigueur dès que le régime enregistrerait
un excédent supérieur à 20%.
4. Abolir le plafond des 35 années de service reconnues. Cette
mesure s’autofinancerait en permettant aux personnes en fin de
carrière que le souhaitent de cotiser quelques années de plus.
C’est également un incitatif pour garder un peu plus longtemps la
main-d’oeuvre expérimentée et nous aider à affronter les défis que
comporte un tel renouvellement de la main-d’oeuvre.
Le Front commun continuera à informer ses membres au fur et à
mesure des discussions autant à la table centrale qu’au comité de
travail sur la retraite.
Profil du Front commun
Le Front commun regroupe 475,000 personnes salariées des services
publics. Il s’agit des fonctionnaires et des professionnels du
gouvernement, des travailleuses et travailleurs syndiqués des
réseaux de la santé, de l’éducation et de certains organismes
gouvernementaux. Le Front commun est formé du SISP (CSQ, FIQ, SFPQ,
APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ, FP) et de la FTQ
(SCFP, SQEES, SEPB, UES).