UN AN DE LOCK-OUT À MALARTIC !
29 avril 2003
En Abitibi, c’est un triste anniversaire pour les cols blancs de la
Ville de Malartic. Les sept syndiqués, six femmes et un homme, sont
sous le coup d’un lock-out depuis un an. En effet, il y a
exactement un an aujourd’hui, le 29 avril 2002, la mairesse qui
cherche à abolir la clause de sécurité d’emploi, décidait d’imposer
le lock-out à ses employés.
La population, qui appuie largement les syndiqués, est exaspérée.
Selon la présidente du syndicat des cols blancs (SCFP 4224),
Marjolaine Boutin, à la mi-octobre, des citoyens ont déposé une
pétition de plus de 600 noms à l’hôtel de ville, pétition qui
demandait la démission du conseil municipal, tandis que, de son
côté, le syndicat recueillait 950 signatures à sa propre pétition
d’appui. Sur une population totale d’environ 3800 personnes, cet
appui demeure plus que significatif.
La sécurité d’emploi au cur du conflit
La sécurité d’emploi reste au cur des divergences entre
l’administration municipale et ses employés. Il n’est pas inutile
de rappeler que c’est à la suite d’une grève de quatre mois et
demi, en 1999, que les syndiqués avaient obtenu cette sécurité
d’emploi.
Depuis le début du lock-out, la Ville prétend que sa situation
financière ne lui permet pas de maintenir la claude garantissant la
sécurité d’emploi à ses syndiqués. Cependant, elle refuse de
fournir au syndicat les documents pertinents qui permettraient de
vérifier cette affirmation. Les élus municipaux ont même demandé à
la Commission d’accès à l’information de bloquer toute demande en
ce sens. Pour la partie syndicale, il est clair que la Ville
cherche à cacher des choses et qu’il s’agit d’un lock-out abusif et
injustifié.
D’autre part, l’automne dernier, une enquête du ministère du
Travail a conclu que la municipalité a enfreint le Code du travail
en embauchant une employée, une « scab », pour accomplir des tâches
normalement exécutées par les salariés cadenassés.
Syndiqués et citoyens vont descendre dans la rue
Une manifestation est prévue dans les rues de Malartic pour
souligner ce triste anniversaire. Le samedi 10 mai, aura lieu une
grande marche organisée par le secteur municipal du SCFP, en
collaboration avec les syndicats FTQ de l’Abitibi-Témiscamingue. Le
défilé partira du restaurant Tim Hortons vers 14h30 pour se
terminer devant l’hôtel de ville.
Une fois de plus, les lockoutés vont démontrer à l’administration
municipale que leur convention collective n’est pas à vendre et
qu’ils ne reculeront pas. La clause de sécurité d’emploi a été
chèrement acquise. Les cols blancs de Malartic ne la laisseront pas
tomber.