TVA ne respecte pas ses engagements dans la production de On n’a pas toute la soirée
11 janvier 2006
En principe, la production dune nouvelle
émission est un moment emballant pour un télédiffuseur et ses
artisans. Ce nest malheureusement pas le cas de On na pas
toute la soirée, la nouvelle émission animée par Éric Salvail.
Le torchon brûle entre la direction de TVA et le syndicat des
employés, affilié au SCFP.
En effet, une entente signée lannée dernière assure aux membres du
syndicat de TVA la juridiction sur toutes les productions de JPL,
filiale de TVA, ainsi que certains éléments de flexibilité en ce
qui concerne les besoins de production. Le syndicat a également
fixé des balises en ce sens, une mesure visant à protéger des
emplois et conserver des expertises au sein même du télédiffuseur.
Or, la firme 321, conceptrice de lémission, exige que certaines
tâches, normalement exécutées par des artisans de TVA, le soient
par son propre personnel.
Le président du syndicat, Jean Chabot, résume la situation, «Au
départ, 321 exigeait 15 personnes sur une équipe de 30! De plus,
plusieurs employés de TVA étaient utilisés à temps partiel
seulement. En bout de piste, nous ne participions quau tiers du
temps de production. Nous avons fait une contre-proposition où nous
acceptions cinq employés de lexterne, dont la maquilleuse
personnelle dÉric Salvail. Cependant, la direction de TVA a refusé
ce compromis et a indiqué que nous devions utiliser les recours
juridiques pour faire valoir nos droits. TVA bafoue lentente
signée lan dernier et se moque carrément de ses employés».
Devant cette situation, le syndicat na eu dautre choix que de
loger un grief et demander larbitrage accéléré. Dernier
développement dans laffaire: les artisans du télédiffuseur, réunis
hier en assemblée générale, ont donné le mandat à leurs
représentants syndicaux dutiliser tous les moyens à leur
disposition pour forcer TVA à respecter le contrat de travail et à
récupérer à linterne lessentiel de la production de cette
émission.