Trois syndicats d’Hydro-Québec adoptent les rivières du Québec
18 juin 2002
Par l’intermédiaire de leurs syndicats, les employés de techniques
professionnelles et de bureau (SCFP 2000) les technologues (SCFP
957) et les employés de métiers (SCFP 1500) adoptent l’ensemble des
rivières du Québec et s’associent aux groupes et individus qui
contestent la privatisation de l’eau et des petites rivières.
Fidèles à la position qu’ils avaient soutenue devant la Régie de
l’énergie, les trois syndicats dénoncent par ce geste, le
morcellement de l’eau comme bien public québécois, l’utilisation
par l’entreprise privée de ces rivières à des fins purement
commerciales, le financement via les tarifs d’électricité payés par
tous les Québécois, de ces projets privés.
De plus, les syndicats sont inquiets de la qualité de ces
développements et des impacts environnementaux qu’ils auront à
court et long terme. Pour les trois syndicats, les projets sont
inutiles pour les besoins énergétiques de la province et ne
serviront qu’une poignée d’individus. Ne créant aucun emploi
durable, n’associant aucune communauté locale à ces projets, les
projets sont une blessure importante à l’intégrité énergétique
publique qui a fait la fierté du Québec dans les années 1960. Ce
geste du gouvernement ne sert qu’à se donner bonne bouche et bonne
image devant les ténors de la déréglementation et ne sert en rien
la population du Québec.
En adoptant les rivières du Québec, les trois syndicats ont voulu
rappeler que cette politique reste contraire à la volonté populaire
qui a sonné lieu à la nationalisation de l’électricité, responsable
en grande partie du développement économique et social du Québec.