Vendredi en fin de journée, les chargés de
cours de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) célébraient
leur trentième anniversaire de fondation. En effet , c’est le 18
novembre 1983 que le Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP) décrochait un certificat d’accréditation pour représenter ce
groupe d’enseignants universitaires.

Pour souligner cet anniversaire, le syndicat des chargés de cours
(SCFP 2661) a tenu un 5 à 7 à l’Atrium de l’UQTR. De nombreux
invités, militants, amis et complices (dans le bon sens du terme!)
des chargés de cours au cours de ces 30 années ont participé à cet
événement. Plusieurs en ont profité pour rappeler non seulement les
batailles du passé, mais aussi quelques anecdotes savoureuses.

La présidente du SCFP-Québec, Lucie Levasseur, était sur place.
Après avoir souligné le travail de Carole Neill, la présidente du
SCFP 2661 et du Conseil provincial du secteur universaitaire
(CPSU), aux chargés de cours présentes, elles a dit: «Vous formez un syndicat reconnu comme mature,
expérimenté, dynamique, professionnel, très près de vos membres et
conscient de l’importance de défendre leurs intérêts.Les chargés
sont des personnes rassembleuses, respectueuses et
disponibles.»

Un peu d’histoire

Cette démarche de syndicalisation qui aboutit en 1983, n’était
toutefois pas la première pour les chargés de cours de l’UQTR. Peu
de temps auparavant, la CSN avait échoué là où le SCFP avait
réussi. Il faut bien dire qu’à l’époque, de façon générale, les
administrations universitaires s’opposaient avec opiniâtreté aux
requêtes en accréditation syndicale des chargés de cours. Mais le
SCFP disposait d’un avantage: la personnel de soutien déjà syndiqué
au SCFP.

Trois chargés de cours perdront leur emploi suite à la première
campagne de syndicalisation. Ils seront réintégrés comme chargés de
cours en vertu d’une lettre d’entente signée par le SCFP 2661, lors
de la conclusion de la première convention collective en 1985.

Comme l’écrit le SCFP 2661 sur son site web, « de nombreuses luttes
ont ponctué [le parcours du syndicat], luttes au cours desquelles
la reconnaissance de la contribution des chargés de cours fut
laborieuse ».