TQS – Les syndicats estiment que c’est le CRTC qui tranchera
22 mai 2008
(MMQ) Les employés de TQS ont perdu leur
bataille devant la Cour supérieure dans le but dempêcher
ladoption du plan de relance de TQS soumis par Remstar et sur
lequel lassemblée des créanciers doit voter aujourdhui.
En milieu daprès-midi mercredi, le juge Pierre Journet a refusé
dentendre la requête présentée plus tôt par les travailleurs
affiliés à la CSN et au SCFP, qui demandaient que les créanciers de
TQS puissent se prononcer sur un autre plan de relance soumis par
la financière torontoise Catalyst.
Selon les prétentions des employés, le plan proposé par Catalyst,
qui figure parmi les créanciers de TQS, était plus généreux de plus
dun million de dollars à lendroit des créanciers, en plus de
prévoir le maintien des salles de nouvelles.
Le juge Journet a toutefois statué quen accédant à cette requête,
il retardait indûment ladoption du plan de relance essentiel à la
survie de TQS.
«On
sattendait à ça, a laissé tomber Éric Lévesque, président
du syndicat des employés de TQS à Québec. On sait depuis le début que le rôle du juge
Journet, en termes juridiques, est de préserver TQS. En dautres
termes, plus vite le plan de relance est adopté par les créanciers,
mieux cest. À partir de ce moment-là, on savait que nos chances
étaient minces.»
Après avoir songé un moment à porter cette décision en appel, les
syndicats ont décidé pour linstant de rejeter cette option et de
transporter la bataille du côté du CRTC, dont les audiences
publiques doivent se tenir le 2 juin, au lendemain de la date
effective du congédiement de la moitié des 270 employés.
«À lassemblée des créanciers qui
doit se tenir demain (jeudi) on sait que toutes les créances pour
lesquelles nous avons obtenu une procuration, ajoutées à la créance
de Catalyst, ne suffiront pas à faire pencher la balance,
croit M. Lévesque. Pour que le
plan soit accepté, il lui faut lassentiment de 50% + 1 des
créanciers totalisant les deux tiers de la dette. Mais comme
Remstar a déjà racheté les créances les plus importantes, on na
pas vraiment espoir de faire rejeter le plan de relance.»
Le champ de bataille des employés se transportera donc au CRTC, qui
doit donner son assentiment au transfert de licences de TQS en plus
daccepter les modifications demandées par Remstar, dont labandon
du service de linformation.
Lespoir des 270 employés est donc que le CRTC refuse les
modifications et oblige Remstar à maintenir des bulletins de
nouvelles. Dans ce cas, soit Remstar accepte le maintien des salles
de nouvelles, soit elle refuse et retire son offre dachat et
laisse le champ libre à Catalyst.
Les audiences du CRTC auront lieu à compter du 2 juin à Montréal et
du 3 juin à Québec.