Tout le SCFP appuie Alvin Gibbs
12 mai 2005
En fin de journée mardi, les congressistes ont
pris connaissance de la terrible histoire d’Alvin Gibbs et lui ont
donné un appui sans équivoque. Éducateur au Centre de la jeunesse
Batshaw, notre confrère a perdu son emploi en raison d’accusations
d’agressions sexuelles sur des mineurs. Mais, Alvin Gibbs a été
exonéré de toutes les accusations par tous les tribunaux qui ont
entendu l’affaire, dont la Cour du Québec. Sans emploi et sans
salaire pendant cette saga judiciaire qui a duré quatre ans et
demi, c’est péniblement qu’Alvin Gibbs arrive à joindre les deux
bouts.
Le 25 avril dernier, l’arbitre de grief, qui a ordonné à
l’employeur son retour au travail, rejette sa demande de
récupération de ses pertes financières. L’employeur a invoqué le
fait que la Cour avait émis une ordonnance à l’endroit de
l’éducateur pour qu’il ne se trouve pas en présence de mineurs, le
temps que sa cause soit entendue. En retenant cet argument, le
tribunal d’arbitrage le prive de trois ans de salaire. Alvin
comptait sur cette somme pour rembourser les dettes accumulées pour
sa défense, soit environ 60,000$.
À la reprise des travaux du congrès, mercredi
matin, on est passé de la parole aux gestes. En quelques minutes,
3778$ ont été recueillis au profit d’Alvin. D’autre part, plusieurs
syndicats locaux et la FTQ se sont engagés à verser d’autres
sommes, ce qui porte le total à 14,735$. Tous les syndicats du SCFP
seront appelés à contribuer et à faire parvenir leur chèque au
SCFP-Québec, Fonds Alvin Gibbs, 565 boul. Crémazie Est, bureau
7100, Montréal, H2M 2V9.
De leur côté, le SCFP-Québec et le National ont promis de doubler
la somme totale amassée. Alvin peut donc déjà compter sur environ
45,000$. Ses problèmes financiers ne sont pas encore tous réglés,
mais la tirelire se remplit.