Tous les soins à domicile ramenés au public : le Québec devrait s’inspirer de la Colombie-Britannique
15 mars 2019
Le gouvernement NPD de la Colombie-Britannique a annoncé que dorénavant tous les salariés qui prodiguent des soins à domicile seront forcément des employés du réseau public. Le ministre de la Santé, Adrian Dix, a décidé de mettre fin aux contrats de service avec les entreprises privées afin que le réseau public puisse assurer des horaires plus stables pour les patients ainsi que le personnel, en plus de faciliter l’embauche dans un contexte de vieillissement de la population et de besoins grandissants.
« Alors que d’autres juridictions renforcent les soins à domicile au public pour améliorer l’accessibilité et la qualité, la dégradation de soins à domicile québécois se poursuit », déclare Frédéric Brisson, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS) du SCFP. « Depuis des années, les gestionnaires du réseau québécois sous-traitent de plus en plus aux agences privées et surtout aux entreprises d’économie sociale en soins à domicile (EÉSSAD) et les usagers en souffrent ».
Le SCFP qui représente près de 25 000 travailleurs dans le réseau de la santé et des services sociaux demande au gouvernement du Québec de s’inspirer de la Colombie-Britannique
en ramenant tous les soins à domicile dans le giron public.
« Ça prend un petit peu de courage politique, mais la santé des Québécoises et Québécois en dépende. Les ratés du transfert au privé de ces soins sont nombreux. Manque de formation, de suivi et de soins adéquats. Une solution existe », de rappeler le président du CPAS.
Comptant près de 118 500 membres au Québec, le SCFP représente 24 212 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec.