Tensions importantes entre la Ville de Longueuil et ses employés des piscines
20 juillet 2018
Au cours des prochaines semaines, les 265 employés des piscines de la Ville de Longueuil vont entamer des moyens de pression qui pourraient aller jusqu’à la grève. La situation concerne plus de 25 bassins (incluant la plage de l’île Charron) qui sont fortement achalandés durant la saison estivale. Ces employés sont sans contrat de travail depuis la fin de l’année 2015, donc depuis plus de deux ans et demi.
Les Syndicats regroupés des employés municipaux (SREM-SCFP 306) déplorent une mauvaise volonté «évidente» de l’employeur à la table de négociation. En assemblée générale le 17 juillet dernier, les employés du secteur aquatique de la Ville de Longueuil ont rejeté à 95% des offres de l’employeur. C’est à cette occasion qu’ils ont adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.
Les principaux litiges portent, entre autres, sur le refus de la Ville de fournir les vêtements de travail et d’assumer les frais des formations obligatoires pour le maintien à jour des certifications. Le refus systématique des demandes de congés annuels pose également problème.
«Les conditions de travail des sauveteurs sont souvent exécrables et en cette période de pénurie de main-d’œuvre, elles mettent en danger à la fois les salariés et les citoyens. Les employés déplorent la désuétude des installations et l’absence d’outils de travail adéquats ou d’équipements de protection. On parle par exemple de mesures de sécurité inadéquates dans les bassins isolés», selon Stéphane Simard, vice-président, Longueuil du SREM-SCFP 306.
Les employés demandent donc le respect et l’amélioration de conditions de travail telles que la reconnaissance des tâches des moniteurs aquatiques. Selon eux, il s’agit de demandes parfaitement raisonnables puisque similaires aux pratiques des autres villes de l’agglomération de Longueuil et des grandes villes du Québec.
Pour sa part, la Ville demande aux employés du secteur aquatique des concessions qui constitueraient un retour aux conditions de travail d’avant la fusion municipale de 2002.
Comptant près de 116,000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit 32 240 membres.