Suivi de l’enquête sur le climat de travail et de l’état des négociations à la Ville de Châteauguay
21 août 2025
Châteauguay, le 21 août 2025. – Les 122 cols bleus de la Ville de Châteauguay ont dénoncé, le 11 juillet dernier, un climat de travail détérioré, marqué par des allégations d’intimidation, de manque de civilité et de harcèlement qui fusent de toutes parts. Malgré les signaux clairs lancés par les employés, les contremaîtres, mais aussi par la direction et les élus, la Ville refuse de mener une enquête indépendante pour faire la lumière sur une situation qui perdure depuis plusieurs années déjà.
Maintenant, l’enquêteur va jusqu’à s’ingérer dans les démarches juridiques que les membres doivent entreprendre pour faire invalider des mesures disciplinaires non fondées. « Nous sommes inquiets de constater que les droits de nos membres sont bafoués et que ceux-ci se retrouvent dans une position difficile : protéger la confidentialité de leur dossier tout en collaborant à l’enquête de l’employeur. Ultimement, notre souhait est que le processus demeure le plus neutre possible et respecte les deux parties. C’est pourquoi le SCFP réitère sa demande pour une enquête élargie, indépendante et crédible, et s’engage à se conformer aux recommandations qui en découleront », de dire Stéphane Paré, conseiller syndical.
Du côté de la négociation, le syndicat a proposé, le 15 juillet dernier, neuf dates de rencontres en septembre 2025. Or, le 31 juillet, le nouveau porte-parole de la Ville à la table de négociation a informé le syndicat que l’employeur n’était disponible que le 8 septembre. Les membres du comité de négociation déplorent ce manque de disponibilité, qui retarde un dénouement possible jusqu’en novembre 2025, soit après les élections municipales. Il leur est par ailleurs impossible de proposer de nouvelles dates, celles-ci étant déjà réservées à d’autres tables de négociation.
« L’employeur, par son absence de disponibilité, démontre un manque de respect envers les travailleurs et travailleuses de la Ville. Le maire et les conseillers municipaux doivent obliger le comité patronal à s’asseoir à la table de négociation en septembre. Nous souhaitons obtenir une réponse satisfaisante d’ici le 25 août à midi, sans quoi le syndicat se réserve le droit de poser des actions pour se faire respecter » d’expliquer Jean-Luc Lecours, président du SCFP 1299.
« Il est regrettable que les citoyens subissent encore une fois les conséquences des mauvaises décisions des gestionnaires et des élus de la Ville. L’article 53 du Code du travail stipule que la négociation doit se dérouler de façon diligente et de bonne foi. N’être disponible qu’une seule journée sur neuf proposées constitue, selon nous, un manque de diligence flagrant », conclut Stéphane Paré.
Comptant plus de 143 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 40 000 membres. Le SCFP est également présent dans les secteurs suivants : affaires sociales, communications, éducation, universités, énergie, sociétés d’État et organismes publics, transports aérien et terrestre, secteur mixte, transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.