S’outiller contre la sous-traitance
29 avril 2025
Mardi après-midi, les congressistes du SCFP-Québec ont écouté un trio de panélistes passionnés par la lutte contre la sous-traitance dans leur milieu de travail. Le panel, composé de Julien Quesnel (SCFP 1500), Patrick Hallé (SCFP 3247) et Chantal Émond (SCFP 1365), était animé par le coordonnateur du service de lutte à la sous-traitance et à la privatisation du SCFP au Québec, Nicolas Cléroux.
La consoeur Émond se bat depuis des années afin de ramener des emplois d’entretien ménager à l’interne au Centre de services scolaire de la Baie-James. Sa convention collective prévoit, entre autres, un comité où l’employeur doit annoncer d’avance son intention de sous-traiter et qu’il doit fournir des informations sur les dépassements de coût des contrats en impartition.
Le confrère Hallé a constaté qu’en quelques années, les coûts associés aux sous-traitants embauchés par le CISSS de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) pour effectuer des interventions auprès des usagers a bondi de 3 à 65 millions de dollars. Depuis 2024, le CISSSMO a reçu la directive de mettre fin aux contrats avec les agences privées de placement. Ainsi, de mars à juillet 2024, le recours à la main-d’œuvre dite « indépendante » a diminué de 80 % à 0 %.
Julien Quesnel, provenant d’Hydro-Québec, veut ramener les emplois de métiers sous le giron du certificat d’accréditation de son syndicat. Ainsi, sa section locale a fait une nouvelle requête en accréditation afin de faire retirer quelques exclusions de son certificat d’accréditation.
Les panélistes ont également souligné plusieurs moyens qui sont à la disposition des membres pour mener leurs combats, notamment : des demandes d’accès à l’information sur les contrats des sous-traitants, des requêtes en vertu de l’article 39 du Code du travail afin de faire inclure un sous-traitant dans l’accréditation, ou bien l’arbitrage de griefs.