«Toutes les crises ont une solution: il faut y mettre le temps!»
25 février 2013
Au nombre des participants au Sommet sur
lenseignement supérieur, la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) est davis que le présent sommet ne
pourra disposer une fois pour toutes de lensemble des questions
qui préside à lélaboration dune nouvelle politique nationale de
léducation.
«Cest pourquoi, explique le
secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer, nous demanderons que
des chantiers de travail post-sommet soient mis sur pied, et que
nous prenions le temps quil faut pour approfondir tous les aspects
de ce dossier et particulièrement celui de la gratuité de laccès à
léducation. Après tout, les syndicats nord-américains à lorigine
de la création de la FTQ ont réclamé dès 1892 linstruction
gratuite, et ce nest toujours pas chose faite!
«En 1958, un an après sa création, la FTQ sattirait les foudres de
Duplessis pour avoir défendu publiquement, à nouveau, lidée de la
gratuité scolaire: cest un mythe, un leurre, un danger,
disait-il. Jacques Parizeau la rappelé récemment, la gratuité
nest pas un mythe. À la FTQ, nous partageons lidée que laccès à
léducation est un droit que lensemble des citoyens et citoyennes,
notamment les plus démunis, devraient pouvoir exercer du
préscolaire à luniversité, et ce, tout au long de leur
vie.»
La FTQ soumettra au sommet un mémoire proposant la mise sur pied
dune série de chantiers de travail qui trouveraient leur issue
dans un deuxième sommet appelé à définir clairement et durablement
une politique nationale de léducation. Les thèmes suggérés vont de
la définition dune Charte
nationale de luniversité québécoise jusquà la question de
la gratuité et de ses modalités, en passant par loffre et laccès
à la formation continue, les crédits fiscaux, le développement du
parc immobilier, la composition des conseils dadministration, du
mandat du vérificateur général et du rôle des différentes
catégories de personnel enseignant et de soutien.
«Il va de
soi, conclut Daniel Boyer, quune telle réflexion ne peut être
consommée au bout dune journée et demie de discussions. Comme le
disait si bien William Shakespeare, Qui met à profit le temps nen
perd pas une minute. Si le présent sommet emprunte cette voie, il
aura cheminé vers la résolution des problèmes.»