L’employeur refuse tout dialogue constructif et cherche à provoquer l’affrontement
25 janvier 2005
Le Syndicat des chauffeurs de la Société de
transport de Sherbrooke (STS) n’en revient tout simplement pas que
la direction de la STS ait rejeté du revers de la main l’offre du
syndicat de reprendre le dialogue dans le dossier de la desserte du
Plateau St-Joseph (Wal-Mart). Par voie de communiqué de presse, le
président de la STS, Jean-François Rouleau, accuse le syndicat
«de mener, sur le dos des usagers et de la population du comté
du premier ministre du Québec, une guerre idéologique contre le
gouvernement».
«Tout employeur qui se respecte aurait saisi cette ouverture
sans la moindre hésitation, a commenté le président du
syndicat, Ghislain Leroux. Mais, tout ce que cherche la STS
c’est l’affrontement. Nous venons d’en avoir la preuve.»
Même si le syndicat a obtenu un mandat de déclencher des moyens de
pression pouvant aller jusqu’à la grève, il avait indiqué
clairement hier en conférence de presse qu’il n’avait pas
l’intention de la déclencher pour le moment et qu’il voulait
rencontrer l’employeur afin de lui soumettre une nouvelle
proposition pour le Plateau Saint-Joseph.
Les usagers appuient les démarches du
syndicat
Au lieu de crier au loup et de faire peur à la population, le
président de la STS, Jean-François Rouleau, devrait comprendre que
les usagers appuient le syndicat dans ses démarches. D’ailleurs, la
présidente du Comité des utilisateurs et utilisatrices du transport
en commun de la région de Sherbrooke, de même qu’un représentant de
l’Association des étudiants du Collège de Sherbrooke étaient
présents à la conférence de presse. Tous deux constatent que la STS
ne fait pas d’efforts pour améliorer les services et que les
200,000$ octroyés par la municipalité ne sont pas utilisés à bon
escient.
La conseillère du SCFP responsable du dossier, Lizette Dubé, est
tout aussi outrée que le président du syndicat devant l’attitude
intransigeante de l’employeur. «Nous avons offert une reprise
des négociations pour éviter l’affrontement. Ils n’ont même pas
pris la peine de communiquer avec nous et se contentent de faire
des accusations de complot, toutes aussi farfelues les unes que les
autres.»
«Le syndicat ne cherche pas la confrontation, contrairement à
l’employeur, mais il n’entend pas baisser les bras», ont conclu
les dirigeants syndicaux.