Société des alcools du Québec (SAQ): des compressions sur fond de menace de privatisation
18 janvier 2017
La direction de la Société des alcools du Québec (SAQ) a annoncé mercredi une coupure de 190 postes afin de répondre au discours conservateur prônant la privatisation de la société d’État, jugée non efficiente selon ses détracteurs. Pourtant, l’organisation du travail est une préoccupation prioritaire qui évolue constamment afin d’améliorer le fonctionnement de l’entreprise.
«La nouvelle surgit seulement un mois après la signature d’une nouvelle convention collective dans laquelle des efforts considérables ont été faits pour améliorer l’efficience. C’est de la poudre aux yeux devant la menace de la privatisation et ça se fait sur le dos des emplois de qualité que nous avons pu préserver. C’est inadmissible!», a déclaré Patrick Lessard, président de la section locale 3535.
Bien que ce ne soit pas les membres du SCFP 3535 qui ont subi le plus grand nombre de coupures, il n’en demeure pas moins que la situation est alarmante. La direction semble gérer seulement sous la menace de la privatisation.
«C’est comme pour le prix des vins, nous ne sommes pas contre la réduction des prix pour les consommateurs, mais il ne faut pas oublier que les profits de la SAQ sont réinvestis dans l’économie et les services aux citoyens, que ce soit en santé ou en éducation», a déclaré pour sa part Bruno Tremblay, conseiller syndical du SCFP au dossier.