Sixième semaine de lock-out
9 mars 2004
Les six représentants aux ventes de la station de télévision CHLT
Télé-7 Sherbrooke, se sont déplacés jusqu’à Montréal, ce matin,
pour manifester devant le siège social du réseau TVA. Sous le coup
d’un lock-out depuis le 30 janvier, les conseillers publicitaires
ont dénoncé la lenteur des négociations avec leur employeur.
La question salariale est au cur du litige avec TVA. Les
négociations, qui se sont déroulées jusqu’ici en présence d’un
conciliateur, sont présentement au point mort. La dernière séance
remonte au 29 janvier. Aucune autre rencontre n’est prévue pour le
moment. Les conseillers publicitaires cherchent à obtenir une toute
première convention collective.
Le président de la section 4646 du SCFP, Richard Labelle, déplore
l’attitude de TVA dans ce dossier. « On se demande si l’employeur
veut vraiment trouver une solution à ce conflit, a-t-il commenté,
tout en ajoutant que « TVA ne répond pas à plusieurs signes que le
syndicat lui fait dans le but de régler le dossier. »
Rappel des événements
Rappelons que les représentants publicitaires de TVA-Estrie se sont
syndiqués à l’automne 2002. Les négociations pour l’obtention d’une
première convention collective ont officiellement commencé quelques
mois plus tard, à l’été 2003. À compter du 18 décembre, les séances
de négociation ont été plus fréquentes et se sont déroulées en
présence d’un conciliateur. De longues rencontres de conciliation
ont eu lieu les 21, 26 et 29 janvier sans toutefois en arriver à un
règlement satisfaisant. Le 30 janvier, la direction de la station
de TVA-Estrie décrétait un lock-out à l’endroit des six salariés.
Au cours du mois de février, le SCFP a déposé des plaintes
officielles auprès du Conseil canadien des relations industrielles
(CCRI). Ces plaintes dénoncent les pratiques déloyales de TVA aux
stations de Rimouski, Trois-Rivières et Saguenay, suite à la
modification unilatérale des conditions de travail des conseillers
publicitaires de ces stations, modification que l’employeur a
appliquée rétroactivement au 1er janvier. Les représentants aux
ventes locales de ces trois stations cherchent, eux aussi, à
obtenir une première convention collective, ce qui fait dire aux
lockoutés de Télé- 7 Sherbrooke que TVA utilise leur dossier pour
servir une leçon à l’ensemble du réseau.