Six infractions potentielles aux dispositions anti-briseurs de grève relevées à l’Université de Sherbrooke
15 septembre 2011
Hier, lenquêteur mandaté à lUniversité de
Sherbrooke par le ministère du Travail a remis son rapport sur de
possibles infractions aux dispositions anti-briseurs de grève du
Code du travail. Dans la section «conclusions» du document, lenquêteur
relève un potentiel de six infractions différentes à la loi. Le
syndicat des employés de soutien de lUniversité va donc poursuivre
son analyse du dossier et rappelle, comme lécrit lenquêteur,
qu«il appartient à la Commission
des relations du travail (CRT) de statuer sur la conclusion de ce
rapport.»
«LUniversité claironne ce matin
quil ny a pas eu de briseurs de grève à lUniversité. Mais si on
lit les conclusions du rapport, on constate que des sept cas dont
nous avons fait part vendredi dernier, six dentre eux sont
possiblement fondés. LUniversité a le devoir de ne commettre
aucune infraction, mais encore aujourdhui, nos soupçons tiennent
la route», selon Stéphane Caron, président du Syndicat des
employées et employés de soutien de lUniversité de Sherbrooke
(SEESUS-SCFP 7498).
Le rapport complet déposé hier, le 14
septembre, à la ministre du Travail par lenquêteur Richard Miller
est disponible à ladresse suivante: http://bit.ly/otmTXI
Environ 1300 des employés de soutien sont sans contrat de travail
depuis le 31 décembre 2008, soit plus de 32 mois. 120 autres,
affectés à la recherche, le sont depuis le 26 juin 2006, soit plus
de 62 mois. Du vendredi 26 août à 17h jusquau lundi 29 août à 17h,
ils ont tenu une grève générale de 72 heures. Depuis le 29 août à
17h, ils tiennent une série ininterrompue de grèves générales de 24
heures.
Plus tôt cet été, ils ont déclenché trois courtes grèves: deux de
24 heures et une de 60 heures. Malgré cette progression des moyens
de pression à lapproche de la rentrée, lemployeur a maintenu des
offres salariales bien en deçà de linflation. En octobre 2010, les
membres du SEESUS se sont prononcés à 88% en faveur de moyens de
pression pouvant aller jusquà la grève.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente
quelque 11,000 membres dans les universités, principalement des
employés de soutien.