Six cents employés de soutien en colère
19 mars 2003
Les employés de soutien en ont assez d’être les parents pauvres de
l’Université Laval. En négociation avec la direction universitaire
pour le renouvellement de la convention collective, ils comprennent
mal pourquoi l’institution refuse de reconnaître leurs compétences.
Ce midi, plus de 600 membres du personnel se sont réunis pour
ensuite se rendre, tous ensemble, déposer une lettre au recteur
Michel Pigeon.
Dans cette lettre, on peut lire que «l’ensemble des membres
représentés par le Syndicat des employées et employés de
l’université Laval (SEUL-SCFP-2500) considèrent que l’Université
Laval se doit de reconnaître [leurs] compétences. Cette demande,
légitime en soi, nous est déniée systématiquement par vos
représentants. Pourtant, accéder à cela n’implique aucun coût pour
l’Université Laval.»
Plus loin la missive des employés rappelle que récemment «le
Rapport Brun* [a démontré] que la gestion des ressources humaines à
l’Université Laval telle que pratiquée actuellement a des
conséquences néfastes sur la santé mentale, ce qui comporte des
coûts supplémentaires récurrents importants.»
Enfin, les employés ont rappelé au recteur que lors de sa visite
précédant son élection, ils l’avaient sensibilisé à cette réalité.
Sensible à cette situation, Michel Pigeon avait alors affirmé que
son style de gestion serait du plus grand respect du personnel.
«Nous y avons cru, ont rappelé les syndiqués avant de lancer au
recteur, il faut maintenant temps de passer de la parole à
l’acte!»
*Jean-Pierre Brun et al., Évaluation de la santé mentale au
travail : une analyse des pratiques de gestion des ressources
humaines, Rapport de recherche préliminaire, Chaire en gestion
de la santé et de la sécurité au travail dans les organisations,
Université Laval, Québec, octobre 2002.