Situation intenable à la STCUM
16 février 2002
« De janvier à juin dernier, nos membres ont été victimes de 31
agressions physiques, agressions nécessitant
des interventions médicales ou autres « , nous apprend Serge Lavoie,
président de la section locale 1983, le
Syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et employés
des ser-vices connexes au transport de
la Société de transport de la communauté urbaine de Montréal
(STCUM). En effet, le manque de véhicules
suscite le mécontentement chez les usagers et cette situation crée
une pression additionnelle sur les
chauffeurs. Pour sa part, Paul Du Cap, agent d’affaires du
syndicat, souligne que la situation pourrait se
détériorer encore davantage après la fête du Travail si on ne
comble pas rapidement les besoins en autobus. Il
rappelle de plus que la tension monte chez les clients, un peu plus
chaque jour, quand ils restent sur le quai parce
que l’autobus est déjà bondé. Rappelons que lors de la grève des
employés d’entretien, l’autre groupe syndiqué de
la STCUM, le Conseil des ser-vices essentiels avait ordonné à la
société de transport de remettre la flotte en
état. Visiblement, l’employeur ne s’est pas acquitté de cette
tâche. Serge Lavoie est catégorique : » La
responsabilité de la crise actuelle incombe entièrement à la
mauvaise gestion de la STCUM. »
Depuis une semaine et demie, les grands journaux ont rap-porté les
problèmes éprouvés par la STCUM. Mais,
pour l’essentiel, les médias écrits montréalais ont résumé la
si-tuation en signalant que la compagnie Nova Bus
tardait à livrer 75 nouveaux autobus. En fait, les problèmes ne
peu-vent se résumer à ce retard de livraison. »
La STCUM a perdu le contrôle sur l’entretien de la flotte « ,
déplore Serge Lavoie qui précise que » la durée de
vie utile d’un autobus est de 16 ans et, en ce moment, nous avons
plus de 250 véhicules de plus de 16 ans « .