Signature de deux conventions collectives à l’Office national du film
12 mars 2018
Sans contrat de travail depuis 2014, les employés à l’Office national du film (ONF), du secteur administratif SCFP 2656 (80 membres) et du secteur technique SCFP 4835 (100 membres) peuvent se réjouir d’avoir enfin une convention collective.
Les négociations avaient débuté sous le règne de Stephen Harper. Celui-ci voulait couper les congés de maladie, transférer le régime d’assurance salaire au privé et proposait 0,5 % d’augmentation par an pour un total de 2 % sur quatre ans.
Par la suite, l’élection du nouveau gouvernement de Justin Trudeau a retardé considérablement les négociations.
C’est finalement en juin 2017 qu’ont abouti les négociations des deux syndicats représentés par le SCFP. Les deux ententes de principe ont été signées officiellement le 29 septembre 2017. Depuis cette date, elles ont cheminé vers le Conseil du trésor et le Conseil privé du gouvernement du Canada pour approbation.
L’augmentation salariale se chiffrera à 5,5 % sur quatre ans. À cette augmentation générale s’ajoutera une prime de 650 $ pour tous les membres au moment de la signature de la convention collective.
« Notre but était de protéger le niveau de vie de nos membres et nous sommes satisfaits du dénouement. Maintenant ce que nous espérons, c’est que le système de paie Phénix ajuste correctement nos augmentations salariales et le montant de notre rétroactivité », d’expliquer Luc Léger, président du SCFP 4835.
Sur le plan normatif, bien que les congés de maladie prévus à la convention collective demeurent les mêmes, un groupe de travail a été créé afin de trouver des moyens d’améliorer le bien-être des employés et d’aider celles et ceux qui reviennent d’un congé de maladie à bien réintégrer leur milieu de travail. De plus, les congés accumulés sont protégés et le régime ne sera pas administré par un fournisseur externe.
Une importante amélioration de la protection des emplois a également été négociée. Le mouvement des effectifs est maintenant intégré à la convention collective. Auparavant, les dispositions qui concernaient les mises à pied étaient déterminées par l’employeur.
« Ces gains vont permettre au syndicat de jouer un plus grand rôle dans le processus du réaménagement des effectifs. De plus, des alternatives, comme un programme d’échange de postes, devront être offerts afin de minimiser l’impact de mises à pied », de déclarer Olivier Lamothe, président du SCFP 2656.
Parmi les autres gains obtenus, mentionnons la bonification des dispositions sur les différents types de congés sociaux et l’équilibre travail-vie personnelle.
Les deux conventions collectives arriveront à échéance le 30 juin 2018. Ce qui fait dire à la conseillère du SCFP, Chrystine Montplaisir « les objectifs syndicaux ont été atteints durant cette négociation, cependant nous déplorons la lenteur du processus. Nous souhaitons que la prochaine ronde de négociation qui commencera très bientôt se fasse à un autre rythme. »