«Shell doit refaire ses devoirs et négocier de bonne foi avec les acheteurs potentiels de la raffinerie de l’est de Montréal»
8 juin 2010
Réunie en bureau spécial, cest à lunanimité
que la direction de la FTQ a voté en faveur dun boycott de 24
heures des produits Shell, le vendredi 11 juin prochain.
«Nous lançons un appel à la
solidarité des Québécois et des Québécoises pour faire entendre
raison à la multinationale Shell. Cet appel au boycott de 24 heures
se veut un coup de semonce. Ce nest pas vrai que nous allons
laisser une multinationale mettre 800 familles à la rue, sans
compter les 3 500 emplois indirects quelle génère, sans réagir.
Sil le faut, la FTQ fera appel à la solidarité des consurs et
confrères des autres organisations syndicales du Canada, dont le
Congrès du travail du Canada (CTC)», a déclaré le président
de la FTQ, Michel Arsenault.
Une véritable
négociation
La décision de Shell de fermer sa raffinerie met également en
danger la sécurité énergétique du Québec. Dans une lettre quil a
adressée au président de Shell International, Mark Willams, le
président de la FTQ sest étonné du fait quil ny a jamais eu de
véritable négociation avec les acheteurs potentiels. «Nous ne pouvons que mettre en doute la
volonté de Shell de vouloir vendre ses installations. Il ny a eu
aucun échange avec les deux acheteurs potentiels et cest par le
biais dun communiqué laconique que Shell a annoncé la fermeture de
sa raffinerie. Ce nest pas là, le comportement dun bon citoyen
corporatif. Le moins que Shell puisse faire, cest de revenir à la
table et damorcer une véritable négociation avec ceux qui
souhaitent poursuivre les opérations de raffinerie dans lest de
Montréal», a conclu Michel Arsenault.