Le service de police est sauvé… pour le moment !
23 mars 2017
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec), qui représente les policiers du Lac Simon en Abitibi, se réjouit des derniers développements survenus dans ce dossier, mais continuera à faire pression sur les différents paliers de gouvernement pour obtenir une enveloppe budgétaire permanente qui assurera un service sécuritaire lors des interventions policières sur le territoire du Lac Simon.
« Nous avons eu la confirmation que le poste de police du Lac Simon restera ouvert au moins jusqu’au 30 juin prochain. Le gouvernement provincial s’est engagé à verser des montants supplémentaires qui permettront au service de police autochtone d’avoir quatre policiers et deux voitures lors des interventions », de déclarer Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.
Le SCFP avait mis tout son poids dans la balance en organisant, notamment, le 8 mars dernier, une conférence de presse conjointe avec le Conseil de la Nation Anishnabe afin de demander aux différents paliers de gouvernement de prendre leur responsabilité et de dénouer l’impasse budgétaire.
S’il n’y avait pas eu d’entente avant le 31 mars, c’est la Sûreté du Québec qui aurait pris la relève et les 24 policiers ainsi que le personnel administratif auraient perdu leur emploi.
« Il semble que le message ait atteint son objectif, en partie. Cependant nous allons continuer à mettre de la pression avec l’appui des différents acteurs locaux afin d’assurer la pérennité du service de police du Lac Simon », a ajouté Julie Brault, conseillère du SCFP.
On se souviendra qu’après la mort du policier Thierry Leroux, lors d’une intervention auprès d’une personne en détresse, l’enquête de la Commission nationale des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) avait émis l’opinion que 2 voitures et 4 patrouilleurs étaient nécessaires, et ce, 24 heures sur 24 pour assurer un service policier en toute sécurité lors des interventions dans le contexte de Lac Simon. Le Conseil de la Nation Anishnabe ne disposait pas d’assez de fonds pour respecter les demandes de la CNESST, ce qui menaçait la fermeture du service de police autochtone.