Les représentants du Conseil provincial du secteur universitaire du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) tiennent à remercier l’étudiant, Raphaël Letourneau, diplômé de l’Université Laval, qui, lors de la collation des grades le 19 juin dernier, avait tenu un discours fort éloquent sur le sous-financement chronique des universités au Québec.

Devant une salle remplie de parents et amis, mais surtout en présence des hauts dirigeants de l’Université Laval, Raphaël Letourneau avait déclaré, « L’équilibre budgétaire est atteint en coupant les services aux étudiants et étudiantes et en minant la qualité de l’enseignement. Mais le comble, c’est que le discours alarmiste sur le manque de financement n’épargne personne sauf les hauts dirigeants de l’Université qui se votent des salaires, des primes et des bonifications d’après-mandat toujours plus élevés : 1,4 million de bonis d’après-mandats en 2015 seulement. »

Ce discours a eu un écho bien senti auprès des nombreux membres du CPSU qui œuvrent dans le secteur universitaire au Québec. Selon la présidente, Marie-Paule Morin, au-delà des étudiants qui subissent ces compressions, il y a les employés de soutien, les chargés de cours et les autres catégories d’employés qui sont à bout de souffle alors que la haute direction se vote des rémunérations scandaleuses.

« Nous sommes profondément touchés par les propos et le courage de ce jeune diplômé qui dénonce le sort actuellement réservé aux universités au Québec. Nous en sommes témoins quotidiennement, les mesures d’austérité coûtent cher et ça se répercute sur l’avenir de nos jeunes et de notre société », de déclarer Madame Morin.

Le CPSU travaille actuellement à identifier tous les impacts négatifs de ce sous-financement chronique des universités québécoises.

Discours de Raphaël Letourneau : https://www.youtube.com/watch?v=qK87OMfr4XE