La grogne prend de l’ampleur
14 mars 2005
Dans la foulée des moyens de pression
entrepris par les étudiants et ceux annoncés par les enseignants,
c’est maintenant au tour des employés de soutien technique,
administratif et manuel de 15 commissions scolaires, de quatre
collèges, et des employés professionnels de Laval-Rive-Nord
(regroupement de trois commissions scolaires), de faire part de
leur mécontentement au gouvernement Charest. Et cette grogne risque
de s’amplifier si Québec tente d’imposer un gel des salaires dans
le secteur public pour une deuxième année consécutive.
Tous membres du Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP), le plus important syndicat affilié à la
FTQ, ces 11,000 syndiqués se penchent actuellement sur les moyens
de pression qu’ils pourraient exercer pour appuyer leurs
revendications. Les négociations piétinent depuis des mois et ils
souhaitent voir avancer leur dossier plus rapidement.
«Nous terminerons bientôt notre consultation des instances
syndicales dans le soutien, les collèges et les professionnels.
Nous présenterons aux membres, lors d’assemblées qui se tiendront
entre les 15 et 31 mars, un plan de mobilisation s’échelonnant
jusqu’à l’automne. Ce plan inclura un vote de grève à exercer au
moment jugé opportun», a souligné le vice-président du secteur
de l’éducation du SCFP, Claude Bélanger. On suggérera également aux
membres d’exercer des moyens de pression au printemps, y compris la
participation à ceux annoncés la semaine dernière par le front
Commun FTQ-CSN. À cet égard, des rencontres entre représentants de
la FTQ et de la CSN ont déjà eu lieu pour coordonner les actions à
venir.
Sans convention collective depuis 20 mois, les syndicats du secteur
de l’éducation du SCFP représentent les travailleurs de commissions
scolaires et de cégeps de Montréal, Verdun, Repentigny, Longueuil,
Châteauguay, Valleyfield, Sainte-Hyacinthe, Laval, Sainte-Thérèse,
Saint-Jérôme, Québec, Portneuf, Rouyn, Val-d’Or, Témiscamingue et
de la Baie-James.
«La coupe est pleine, nous ne pouvons plus supporter le mépris
que subissent les travailleurs dans les commissions scolaires et
les cégeps. Si les citoyens savaient seulement la moitié de ce qui
s’y passe et de ce qui s’y dépense, ils seraient scandalisés. Au
cours des prochaines semaines, nous nous ferons un devoir
d’informer la population de la situation réelle dans les écoles et
les collèges», de conclure Claude Bélanger.