Le SCFP dénonce le retour aux pratiques douteuses à la Ville de Mascouche
26 janvier 2017
Le SCFP, qui représente les cols bleus de Mascouche, a fait une virulente sortie ce matin pour dénoncer ce que ses représentants qualifient de « retour à la case départ ».
Rappelons que sept personnes avaient été arrêtées en 2012 à la suite d’une opération policière menée par l’Unité permanente anticorruption (UPAC). À l’époque, le maire de Mascouche, aujourd’hui décédé, était parmi les personnes arrêtées et accusées d’avoir participé à un système de corruption et de collusion dans l’octroi des contrats de la Ville de Mascouche. D’ailleurs, quatre des accusés, qui sont des entrepreneurs locaux, d’anciens conseillers municipaux et des fonctionnaires, ont plaidé coupables.
Le SCFP croit que le naturel est revenu au galop à Mascouche. L’organisation syndicale a présenté des faits et des chiffres qui ne mentent pas quant à la gestion douteuse des taxes des citoyens de la ville.
Le SCFP a dénoncé d’entrée de jeu le fait que la masse salariale des cadres a augmenté de 75% alors que la population de Mascouche a crû d’environ 2000 résidents seulement. De 25 en 2013, le nombre de cadres est passé à 46 en 2017.«Pourquoi tant d’embauches de hauts salariés dans une si petite ville? Le maire actuel place-t-il son monde? Respecte-t-il la capacité de payer des citoyens?», se questionne Denis Bolduc, président du SCFP au Québec.
Le SCFP a également fait la lumière sur la privatisation des services municipaux à Mascouche. Le déneigement des terrains de stationnement et des patinoires extérieures, lequel était auparavant effectué par les employés municipaux, est actuellement donné en sous-traitance à des compagnies privées. Ainsi, 15 personnes ont perdu leur emploi.
«On vient à peine de sortir de la commission Charbonneau, le procès pour malversations à Mascouche n’est même pas tout à fait terminé, donc le corps est encore chaud, et déjà, on privatise les services municipaux. Mascouche n’a rien appris du passé!», de déclarer Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.
Ce qui choque encore plus les représentants syndicaux, c’est le fait que ces contrats, en plus de coûter cher aux contribuables, sont mal exécutés et constituent un danger pour les résidents.«L’entretien des patinoires par exemple est bâclé. L’entrepreneur monte sur la glace avec son camion dont les roues sont pleines de cailloux et de calcium, ce qui peut engendrer des chutes pour les patineurs avec des conséquences qui peuvent être graves», de déclarer Michel Gratton, conseiller syndical du SCFP.
Le SCFP appelle les citoyens de Mascouche ainsi que les médias à rester vigilants sur ce qui se passe dans cette ville.