Sauvons l’UQAM !
18 septembre 2007
Mardi midi, près de 2000 employés de l’UQAM ont envahi les rues du
centre-ville. Employés administratifs, d’entretien, chargés de
cours, professeurs et étudiants ont marché jusqu’aux bureaux de la
ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne.
Les membres de la coalition syndicale de l’UQAM voulaient rappeler
à la ministre la responsabilité de son gouvernement dans la crise
financière qui sévit actuellement à l’université après des projets
immobiliers qui ont viré au désastre.
Les syndiqués ont profité de l’occasion pour
lire et ensuite remettre au bureau de la ministre une déclaration
commune. La voici:
et du Sport,
Nous, les employé-e-s de lUQAM, déclarons nêtre point
responsables de la crise financière qui sévit dans notre
établissement et exigeons que lÉtat assume sa responsabilité de
financer correctement lUQAM.
LUQAM fut bâtie pour répondre à un besoin, pour faire respecter le
droit des Québécoises et Québécois davoir accès à une éducation
postsecondaire de qualité. Elle fut construite à une époque pas si
lointaine où laccès à léducation nétait quun rêve inaccessible
pour plusieurs. Cest pour pallier cette injustice que la
communauté uqamienne se dévoue depuis ses débuts, et cest pour
défendre lUQAM comme pièce maîtresse de laccessibilité à une
éducation de qualité que nous nous adressons à vous aujourdhui.
Nous déplorons que dans la crise qui frappe lUQAM, il ne soit
question que dargent. Il est bien peu question des gens qui
travaillent et étudient dans cette institution. Ce cur vivant de
luniversité, sa communauté, contribue à la société. Vous semblez
loublier. Cette communauté se mobilise parce quelle refuse de
faire les frais de la crise.
Ladministration de lUQAM a ses torts, certes, mais elle nest pas
seule. Que dire de lAssemblée des gouverneurs de lUniversité du
Québec qui a approuvé les projets immobiliers de lUQAM, de votre
gouvernement qui a acheté les obligations émises pour la
construction de lÎlot Voyageur, de la promotion faite par votre
gouvernement des partenariats public-privé qui a incité
ladministration de lUQAM à sengager dans des contrats favorables
uniquement à une entreprise privée? Que dire, sinon quils sont
également responsables. Il ne sert donc à rien, madame la Ministre,
de vous défiler en jetant le blâme de manière arrogante uniquement
sur lUQAM.
Même si vous ne voulez pas en entendre parler, vous savez que le
sous financement chronique est à la source des problèmes de lUQAM.
Il est aussi la cause du déficit affiché par les universités de la
province. LUQAM est sans doute celle qui a le plus souffert de
cette diète.
Sachez quà lUQAM, malgré la crise, le nombre dinscriptions
continue de croître, et que cette croissance est un signe du rôle
central de cet établissement pour laccessibilité aux études
universitaires. Il est maintenant temps de donner les conditions
nécessaires à la communauté pour quelle accueille cette croissance
tout en préservant, voire en augmentant, la qualité de léducation
qui est essentielle à notre société.
LUQAM est une pièce maîtresse de laccessibilité aux études
postsecondaires et doit le demeurer. Elle a toujours été une
université accueillant davantage de gens qui en étaient exclus.
Puisque vous êtes responsable du dossier de léducation, il vous
incombe den préserver laccès, voire de laugmenter.
Il faut maintenant parler de solutions. Nous déclarons, en
solidarité avec les associations étudiantes qui luttent pour sauver
lUQAM, que la solution nest pas dans des réductions massives des
conditions de travail, denseignement et détudes. La solution
nest pas non plus dans la destruction de programmes. La solution
nest pas dans la réduction ni de la qualité, ni de laccessibilité
de cette institution. Nous déclarons quil ny a quune seule
solution à cette crise: un refinancement public massif pour
lUQAM.