Les organisateurs ont vu juste. Il y a un réel besoin chez les militants syndicaux d’outils pour gérer leur stress et toujours grandissante charge de travail. Plus de 160 participants de partout à travers le Québec se sont réunis dans une salle dans le centre-ville de Montréal pour assister au tout premier Séminaire sur la gestion du stress chez les militants syndicaux.

« Nous nous réunissons sous le thème Se protéger pour mieux représenter. Nous sentions qu’il y avait un besoin pour ce type de formation. La preuve : nous avons dû refuser des participants et allons tout faire pour offrir ce séminaire de nouveau dans l’année qui suit », d’expliquer Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.

Des membres de presque tous les secteurs du SCFP étaient présents. Les milieux de travail sont différents, mais les défis pour les délégués syndicaux demeurent les mêmes.

« Je trouve la journée très intéressante parce que je viens d’une grande section locale et ma charge de travail syndicale peut être très lourde. Autant par les présentations plus formelles que par les échanges dans la salle, j’ai appris des façons de faire pour alléger un peu le poids sur mes épaules », a affirmé Marie-Hélène Nadeau, déléguée syndicale dans le secteur aérien.

La détresse psychologique au travail
La détresse psychologique au travail est endémique. Lorsque le conférencier, Apélété Adoukonou, coordonnateur du Réseau des délégué-e-s sociaux de la FTQ-Montérégie, s’est adressé aux participants dans la salle en leur demandant : « Combien de personnes ici connaissent une personne vivant cette détresse? » Presque tout le monde dans la salle a levé la main.

« Une réponse syndicale à ce fléau et le réseau de délégués sociaux. Mais quand on vient en aide à un collègue pour soulager sa peine, on prend un peu sa peine. Il faut savoir gérer les émotions. Bref, pour aider mes membres, il faut savoir s’aider », a conclu Patrick Brunet, délégué social du Syndicat de la Ville de l’Assomption (SCFP 4667).