Retrait des plafonds d’embauche : un pas dans la bonne direction, mais la réalité du personnel de soutien demeure préoccupante
2 octobre 2025
Le Conseil provincial du soutien scolaire et le secteur de l’éducation au SCFP accueillent avec prudence la décision de la ministre de l’Éducation, Sonia Lebel, de retirer les plafonds de postes équivalent temps complet (ETC) imposés par son prédécesseur, Bernard Drainville. Cette mesure, bien qu’attendue, ne règle pas les enjeux profonds auxquels font face le personnel de soutien ainsi que les professionnel(le)s dans les écoles du Québec.
« Le retrait des plafonds est un signal positif, mais il ne suffit pas de lever une contrainte administrative pour répondre aux besoins criants sur le terrain », affirme Michelle Poulin, présidente du Conseil provincial du soutien scolaire et vice-présidente du secteur Éducation du SCFP-Québec. « Le personnel de soutien et les professionnels sont au cœur de la réussite éducative. Il est temps que les décisions budgétaires reflètent cette réalité. »
Depuis plusieurs mois, les centres de services scolaires et les directions d’établissement sont confrontés à des choix déchirants : limiter les embauches, suspendre des activités parascolaires, et parfois même, renoncer à remplacer des personnes en congés de maternité ou de maladie. Dans plusieurs établissements, le personnel est en sous-effectif pour répondre adéquatement aux besoins grandissants. Ces décisions entraînent des répercussions directes sur les élèves, en particulier ceux et celles qui bénéficient du soutien essentiel des orthopédagogues, des technicien(ne)s en éducation spécialisée (TES), des éducateur(trice)s, et autres membres du personnel non enseignant.
« Nous saluons l’intention de la ministre Lebel de vouloir accompagner les centres de services scolaires, mais nous rappelons que cet accompagnement ne peut se faire sans écoute, sans dialogue, et sans ressources adéquates », de conclure Michelle Poulin.