Retour sur le règlement de Saint-Hyacinthe
1 octobre 2013
Le 24 septembre dernier, les 130 salariés cols
bleus de la municipalité de Saint-Hyacinthe, SCFP section locale
4636, signaient une nouvelle convention collective. La conseillère
syndicale et négociatrice, Carole Bouchard, revient sur cette
négociation.
«Outre les augmentations
salariales de 2% pour lannée 2012, 2,25% pour les années 2013 et
2014, un bon nombre de salariés ont obtenu une sécurité demploi et
d’autres améliorations à leurs conditions de travail.
Il faut rappeler que les salariés cols bleus étaient en grève des
heures supplémentaires depuis le 3 août dernier. La raison qui les
a poussés à réagir était la demande patronale voulant récupérer 5%
sur le coût du régime de retraite. La façon dy arriver proposée
par les patrons était daugmenter lâge de la retraite de 60 à 65
ans.
Le travail
de col bleu est exigeant physiquement. Repousser l’âge de la
retraite des cols bleus à 65 ans n’est pas une solution adéquate.
Mais les cols bleus sont conscients qu’une contribution doit être
faite pour alléger les coûts du régime. Aussi, ont-ils proposé de
hausser leurs contributions de 1%, de réduire plusieurs avantages,
cela aurait eu pour effet doffrir une économie importante à
lemployeur. De façon tout à fait responsable, ils avaient même
proposé à lemployeur de mettre en place, dès janvier 2015, un
fonds de stabilisation afin dassurer, pour lavenir, la pérennité
du régime de retraite.
Malheureusement, lemployeur a plutôt choisi de retirer sa demande
relativement au régime de retraite et dattendre quun législateur
impose des mesures. Le syndicat était pour le moins surpris de la
position de la direction étant donné leffort que les salariés
étaient prêts à faire pour sécuriser leur régime de retraite, ce
qui aurait été bénéfique pour la municipalité. La nouvelle
convention collective prendra donc fin en décembre 2014 plutôt quà
la fin de 2016. Nous aurons donc à nous asseoir de nouveau dans 15
mois et reprendre lexercice.
Cest dautant plus surprenant, puisquun consensus ce dégage au
Québec, suite au rapport DAmours, sur la nécessité de régler cette
question aux tables de négociation afin dassurer la survie de nos
régimes de retraite à prestations déterminées.
Malgré tout, je tiens à mentionner que les 26 rencontres se sont
déroulées dans le respect mutuel des parties.»