Reprise des négociations à l’Université de Montréal
5 mars 2003
En grève depuis vendredi dernier, on apprend que la conciliatrice
nommée par le ministre du Travail, Suzanne Thérien, a convoqué les
parties à une nouvelle rencontre. Cette rencontre doit se tenir
demain matin, jeudi 5 mars, dès huit heures. Il s’agira de la
première reprise des pourparlers depuis le déclenchement de la
grève générale, hormis les discussions des derniers jours qui ont
porté exclusivement sur l’aménagement des moyens de pression mis en
uvre par le syndicat.
Le cas de l’hôpital vétérinaire
de Saint-Hyacinthe
Par ailleurs, le syndicat et la direction de l’Université ont
finalement trouvé un modus vivendi pour palier les
inconvénients que cause la grève des employés de soutien au Centre
hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) de Saint-Hyacinthe,
rattaché à l’Université de Montréal. Alors que, hier soir encore,
les discussions n’avaient toujours pas permis une entente entre les
parties sur la façon d’assurer les soins les plus essentiels aux
animaux, nous apprenions ce matin que la direction du CHUV accepte
finalement la proposition syndicale.
Michel Ducharme, président du SCFP 1244, explique que «la
proposition syndicale mise de l’avant permet au CHUV de faire face
à toute urgence qui pourrait survenir.» Il rappelle «qu’avec
la centaine de professeurs et autres spécialistes vétérinaires, le
CHUV dispose de toute l’expertise pour assurer les soins aux
animaux pendant la grève.» Il précise aussi que «le syndicat
s’est engagé à ne pas déposer de plaintes, en vertu des
dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail, même si les
professeurs et les autres spécialistes sont des salariés.» En plus
de ceux-ci, 20 cadres peuvent légalement assumer les tâches des
employés en grève et s’occuper des animaux.
Enfin, Michel Ducharme fait remarquer que «la position syndicale
est généreuse» et qu’il «espère que l’Université n’abusera
pas de cette offre faite par le syndicat».
La balle est maintenant dans le camp de l’Université. Voyons ce que
nous les prochains jours nous réservent.