Un bon diagnostic, des mesures intéressantes et quelques déceptions
17 avril 2013
La Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) accueille favorablement le rapport
DAmours sur lavenir du système de retraite québécois pour une
grande partie de ses recommandations.
«Tout dabord, explique le président de la FTQ, Michel
Arsenault, le rapport donne une
photographie fidèle de la situation et pose un bon diagnostic. Si
nous ne faisons rien, en effet, nos régimes actuels de retraite,
publics comme privés, sont menacés.»
Fort des résultats des négociations récentes entre plusieurs de ses
syndicats affiliés et leurs employeurs, la FTQ est davis que, dans
les milieux de travail syndiqués, la solution doit appartenir aux
parties négociantes.
«Que ce soit dans les villes de
Montréal et de Laval, à lUniversité de Montréal ou à la Commission
de la construction du Québec (CCQ), nous avons fait la
démonstration quil est possible de sentendre. Personne ne veut
voir les régimes de retraite disparaître, et les deux parties ont
intérêt à avoir des régimes de retraite en santé», a
poursuivi Michel Arsenault.
«Il est vrai, également, quune
plus grande souplesse dans lapplication de la solvabilité des
régimes répondra correctement aux besoins dans le secteur privé.
Cependant, elle représentera une charge additionnelle importante
pour le secteur public. La négociation, lorsquelle est menée de
bonne foi, est porteuse de résultats satisfaisants.»
Des
déceptions
Pour la FTQ, le rapport DAmours comporte certaines lacunes. Michel
Arsenault déplore le fait quil nait pas tenu compte des
suggestions de plusieurs organisations de voir améliorer le Régime
de rentes du Québec.
«Par contre, il y a une ouverture
intéressante, bien quinsuffisante, puisque le rapport propose que
les participants et les employeurs se partagent moitié-moitié une
cotisation de 3,3%, ce qui a un effet positif sur léquité
intergénérationnelle et ce qui oblige tous les employeurs à se
responsabiliser face à la retraite. Toutefois, nous sommes loin
dêtre favorables à une rente de retraite à compter de lâge 75 ans
alors que nous avons favorisé une bonification de la RRQ dès lâge
de 60 ans.»
La FTQ se réjouit également du fait que le rapport favorise les
régimes de retraite à prestations déterminées plutôt que diverses
formules où le fardeau ne repose que sur les épaules des employés.
Par contre, elle est déçue de labsence de mesures pour atteindre
un meilleur équilibre pour ce qui est de la gouvernance, dont la
composition paritaire au sein des comités de retraite.
«Le rapport est maintenant dans les mains du gouvernement. Nous
comptons sur sa diligence pour y donner suite. Une analyse plus
exhaustive du rapport sera faite par la FTQ et advenant une
consultation large par le gouvernement, nous avons bien lintention
dêtre présents», a conclu le président de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente
plus de 600,000 travailleurs et travailleuses.