Rassemblement pour sauver les universités des patrons et des banquiers !
13 février 2017
Les représentants du Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU) du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont appuyé les employés étudiants de l’Université de Montréal qui se sont rassemblés devant les locaux des HEC de Montréal où le ministre des Finances, Carlos Leitão, devait tenir une consultation prébudgétaire. Sa participation à l’évènement organisé aux HEC de Montréal été annulée à la dernière minute pour des raisons inconnues.
Ce rassemblement visait à dénoncer les compressions faites par le Gouvernement du Québec en éducation et plus particulièrement dans le secteur universitaire. Ces mesures d’austérité se répercutent en grande partie sur la qualité du service offert aux étudiants.
D’ailleurs plusieurs services ont été supprimés, notamment la bibliothèque de botanique et la bibliothèque d’optométrie. La réduction de l’offre de cours a amené plusieurs étudiants à prolonger leurs études pour suivre certains cours obligatoires. On a également vu une hausse du nombre d’étudiants dans les classes et une augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers.
« Nous sommes cinq ans après le printemps érable et les universités doivent subir encore des compressions. On a promis un investissement de 1 milliard de dollars pour les universités, mais tout cet argent est allé dans l’immobilier. Rien dans l’éducation! », de dénoncer Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.
Le CPSU a commandé en 2016 une enquête sur les conditions de travail du personnel de soutien des universités du Québec. La majorité des répondants a déclaré notamment avoir observé une dégradation des services aux étudiants. Plus de la moitié a observé une détérioration de la propreté des lieux. Une très forte majorité a vu le climat de travail se dégrader et leur charge de travail augmenter.
« Les mesures d’austérité du ministre des Finances coûtent cher et ça se répercute sur l’avenir de nos jeunes. Mais, au-delà des étudiants, il y a nous, les employés de soutien, qui sont à bout de souffle alors que la haute direction se vote une rémunération scandaleuse », de déclarer Marie-Paule Morin, vice-présidente du CPSU.